Sécuriser la zone du nord du Mali, assurer l’aide humanitaire à la population et enfin travailler ensemble pour éviter toute atteinte à l’intégrité territoriale du pays. Voilà les priorités des deux mouvements.
Les deux chefs de délégation ont aussi répété qu’ils s’opposaient à une intervention militaire internationale. Ils assurent qu’ils éviteront toute hostilité ou situation de confrontation et qu’ils veulent aider à la libération des otages dans la région. Ils assurent par ailleurs qu’ils permettront la libre circulation des personnes, et la relance des activités économiques, politiques, sociales et éducatives.
Enfin, l’accord prévoit que le MNLA et Ansar Dine négocient avec les autorités de transition à Bamako pour trouver une solution pacifique.
A la fin de la réunion, le représentant d’Ansar Dine a réaffirmé qu’il n’était pas question de négocier sur la charia. Mais l’accord prévoit malgré tout « le respect des valeurs authentiques du peuple de l’Azawad ».
La charia
Sur le terrain, à Gao, le Mujao a repris sa campagne de châtiments corporels et de mutilations en public. Hier matin, un jeune homme a eu la main tranchée et quatre autres ont reçu des coups de fouet. Cet habitant de Gao qui souhaite conserver l'anonymat a assisté à ces punitions infligées au nom du respect de la charia, au moment même où le Conseil de sécurité vient d'autoriser le déploiement d'une force d'intervention, et pour lui, ce n'est pas une coïncidence.