Après avoir remis symboliquement le pouvoir aux civils, la junte qui a renversé le 22 mars dernier le président Amadou Toumani Touré occupe toujours une place importante sur le terrain. Certains parlent même de cohabitation de trois structures : la primature, la présidence, et la junte.
Bientôt, il faudra compter avec l’Assemblée, puisque les députés auront droit à une prorogation de leur mandat.
A Bamako, deux principaux groupes animent le débat politique. La Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), qui soutient la junte, et le Front pour la démocratie et la république (FDR), qui réclament un retour effectif à l’ordre constitutionnel. A la tête des deux camps, deux syndicalistes qui ne s’apprécient pas du tout.
Reste la situation sur le terrain. Le pays est toujours coupé en deux. Le Nord, grand comme une fois et demi La France, est occupé par plusieurs groupes armés, avec une importante présence du groupe islamiste Ansar Dine, qui a le soutien de la branche maghrébine d’al-Qaïda.
Selon Cheickna Cissoko, président de la communauté malienne de Guinée, plus d'un millier de Maliens résidents en Guinée Conakry ont manifesté hier leur colère contre les « rebelles et autres terroristes » qui ont envahi le nord de leur pays. Ils demandent aux nouvelles autorités du Mali d'engager une lutte sans merci contre les envahisseurs pour que leur pays recouvre son intégrité.
Source; RFI