A la tête de ce groupe, le maire de Ber (localité de la région de Tombouctou), Mohamed Lamine Ould Sidatt, désormais Secrétaire général de ce front, qui prend ses distances avec les autres groupes armés présents dans la zone : « On ne veut pas être avec Ansar Dine, on ne veut pas avoir une collaboration quelconque. On ne veut pas quitter la ville comme ça. Personne ne peut nous faire quitter la ville, que ce soit le MNLA, ou Ansar Dine, Tombouctou c'est chez nous ».
Ansar Dine, qui contrôlait jusque-là Tombouctou refuse tout partage de la ville et demande aux membres du FNLA de quitter les lieux. Sanda Ould Boumama est porte-parole du groupe islamiste : « Nous, on ne va pas accepter un groupe armé à Tombouctou, quelles que soient les conditions. On va leur dire de se retirer. Ce groupe, c'est l'ancienne milice d'ATT. Nous on est venu ici pour protéger les Tombouctiens. En tant que civils, on peut les respecter, mais pas en tant que groupe armé, on ne peut pas le comprendre ».
Alors que le MNLA et Ansar Dine respectent depuis la chute de Tombouctou un pacte tacite de non-agression, l'arrivée de ce Front de libération de l'Azawad pourrait changer la donne dans la ville.
RFI