Devant une grande toile noire, un homme est assis. Il est l’un des diplomates algériens enlevés par les islamistes le 5 avril dernier, dans le nord du Mali.
Après plus de cinq mois de détention, sur les images, on voit que l’otage porte une barbe. Apparemment, il est bien portant. Il a un texte en mains. Un texte sûrement écrit par ses ravisseurs.
Il commence par une prière et demande face à la caméra – au gouvernement algérien – de tout faire pour lui sauver la vie. Pour lui sauver la vie, les islamistes réclament à Alger la libération de trois des leurs, récemment arrêtés dans le sud algérien.
Théoriquement, le gouvernement algérien a toujours refusé de directement négocier, pour obtenir la libération de ses ressortissants. Mais cette fois-ci, il pourrait très rapidement se retrouver face à un dilemme : finir par négocier ou refuser de négocier et voir la vie de son ressortissant en grand danger ?
En tout cas, les ravisseurs de l’otage, dans un communiqué dont le ton est plutôt dur, ont lancé un ultimatum de cinq jours.
RFI