Mali: une réforme de l'armée pour contrer la puissance des groupes armés


Rédigé le Vendredi 15 Juin 2012 à 12:17 | Lu 2779 fois | 0 commentaire(s)


Arrivé jeudi à Paris en provenance d'Alger, Cheick Modibo Diarra a passé deux heures avec Dioncounda Traoré, le président par intérim qui se porte bien mais reste à Paris pour se soigner. Lors d'une rencontre avec la diaspora malienne de France, le Premier ministre s'est longuement expliqué sur sa vision du Mali et plus particulièrement sur la situation dans le nord et l'état de l'armée. Il doit rencontrer ce vendredi 15 juin le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.


Redonner au Mali son intégrité territoriale, c'est la priorité de Cheick Modibo Diarra. Et si le Premier ministre est ouvert pour négocier avec le MNLA et Ansar Dine, l'option militaire reste ouverte pour libérer le nord : « Vous ne croyez pas si bien dire, quand vous dites que l’heure est grave ! Nous sommes en train de travailler, sans arrêt, pour essayer d’aller combattre deux fléaux ! Il s’agit du grand banditisme et il s’agit du terrorisme ! ».
Dès sa prise de fonction, le Premier ministre malien a cherché à connaitre l'état de l'armée, en faisant tester le matériel. Et le bilan n'est pas bon.
« Sur cent obus, quand on tirait, il n’y avait que cinq qui répondaient ! Comment voulez-vous faire face à un ennemi, quand vous avez des armes qui ne fonctionnent pas ? Nous avons en face des ennemis qui sont financés, mais de façon extraordinaire, avec des armes les plus sophistiquées ! ».

Pour contrer la puissance des groupes armés, Cheick Modibo Diarra a donc décidé de financer une réforme de l'armée.
« Aujourd’hui, notre armée est en train d’être équipée, une armée robuste, une armée modèle. Je suis en train de trouver, tous les jours, les voies et moyens, en raclant les fonds de tiroirs de l’Etat ! Et nous allons reconquérir ce pays-là ! ».
Excluant, pour le moment, la présence d'une force militaire coordonnée par les Nations unies au Mali, Cheick Modibo Diarra attend néanmoins de la part de ses soutiens étrangers une aide logistique, technique et financière pour redonner au Mali une armée digne de ce nom.
 

RFI



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