C'est au moment du contrôle à Diabali que la situation a dégénéré. Que s'est-il passé exactement ? Comment des militaires maliens ont-ils pu tirer sur des prêcheurs islamistes sans armes ? A Bamako, les autorités maliennes n'ont fourni aucun élément pour éclairer les zones d'ombre autour de cette tuerie et aucun responsable politique malien ne s'est encore rendu sur place à Diabali.
A Nouakchott, qui qualifie cet acte de massacre barbare, une source gouvernementale a indiqué hier soir à RFI que les autorités mauritaniennes n'arrivaient pas à entrer en contact téléphonique avec les responsables de Bamako. La Mauritanie veut savoir où se trouvent les corps des seize Mauritaniens tués et réclament leur rapatriement.
Cette affaire suscite une tension perceptible entre les deux capitales. Le voyage du chef de la diplomatie malienne, Tiéman Coulibaly, prévu hier à Nouakchott n'a pas eu lieu.
Qui sont ces victimes?
Ces prédicateurs sont des pacifistes, parfois même perçus comme des « laïcs » par les jihadistes, et ils sont surtout présents en Mauritanie depuis le début des années 90. Mohamed Vall ould Oumeir, directeur de l'hebdomadaire mauritanien La Tribune, s'en explique sur RFI.
Mohamed Vall ould Oumeir Directeur de l'hebdomadaire mauritanien La Tribune « Le mouvement est né au Pakistan, très influencé par les soufistes, mais se suffit à enseigner les préceptes élémentaires de l'islam sans aller trop loin. Ces prédicateurs sont contre tout ce qui peut diviser la nation islamique. » RFI |