C’est à Marseille, lors d’une répétition à la veille du premier concert de ce triolet de dates (Marseille, Paris et Lyon) que Mama Ohandja prend le temps de revenir sur son passé. Le musicien et chanteur est né en 1942 à Ebanga (Cameroun) dans une famille de musiciens. "Papa et Maman chantaient les chants traditionnels du Cameroun. Papa était connu pour son travail de modernisation de ces répertoires. Je leur dois tout" reconnaît humblement le chanteur qui a prolongé les recherches de son père en s’intéressant principalement au rythme bikutsi. "Le bikutsi est une musique et une danse de l’ethnie béti. 'Biku' signifie 'coup' et 'tsi', le 'sol'".
Pour lui, il s’agit d’une danse de femmes âgées pratiquée lors des enterrements. "Elles frappent le sol de leurs pieds tout en chantant". Pour d’autres comme le musicologue Etienne Bours, l’origine première de cette danse rituelle est guerrière. Dans un cas comme dans l’autre, les deux pouvant tout à fait se juxtaposer. Il est à noter qu’une réelle modernisation a eu lieu à la fin des années 60 sur le modèle de ce qui a pu se vivre sur l’ensemble du continent avec l’émergence de genres musicaux nés de métissages culturels (ethio-jazz, rumba congolaise, high-life afrobeat…) et portés entre autre, par l’industrie phonographique naissante en Afrique.
L’orchestre que fonde en 1970 Mama Ohandja s’intitule Confiance Jazz. C’est avec lui qu’il signe l’année suivante son premier succès : Mot Ane Me Yen M’oyab (on ne juge pas l’Homme sur son apparence). "A l’époque, nous étions très influencés par les orchestres zaïrois, congolais, par le OK Jazz et d’autres encore. Confiance Jazz s’était une façon pour nous de nous inscrire dans ce courant, d’imposer un son" explique celui que l’on surnomme le Philosophe ou le Moralisateur quand ce n’est pas le Rossignol du Cameroun.
Longue Langue
Au début des années 60, au sortir de son cocon familial, Mama est pris en main par Cher Ami de la Capitale, un chanteur célèbre pour ses adaptations de rumba congolaise. "A l ‘époque, on savait jouer de tout. Aussi bien la valse que le twist, le boléro, le tango, le rock ou je ne sais quoi encore" se souvient-il.
Cette richesse musicale est aujourd’hui encore au cœur de sa musique. Sur Longue Langue, son dernier opus, son bikutsi allie rythmes traditionnels, électricité, tango (Dzé Engabo), twist (Longue Langue, le titre éponyme), rock ou valse sur un rythme frénétique propice à la danse.
Pendant longtemps, en parallèle de sa formation, Mama Ohandja proposait son propre ballet (le Ballet Eton de Lékié) dont il avait lui-même formé les danseurs, tout comme ses musiciens d’ailleurs. Inventeur - il a déposé le brevet en 2007 - du Balafson, un petit boîtier qui rapproche le son de la guitare de celui du balafon, reconnectant ainsi le bikutsi d’aujourd’hui à celui d’antan.
Pour lui, il s’agit d’une danse de femmes âgées pratiquée lors des enterrements. "Elles frappent le sol de leurs pieds tout en chantant". Pour d’autres comme le musicologue Etienne Bours, l’origine première de cette danse rituelle est guerrière. Dans un cas comme dans l’autre, les deux pouvant tout à fait se juxtaposer. Il est à noter qu’une réelle modernisation a eu lieu à la fin des années 60 sur le modèle de ce qui a pu se vivre sur l’ensemble du continent avec l’émergence de genres musicaux nés de métissages culturels (ethio-jazz, rumba congolaise, high-life afrobeat…) et portés entre autre, par l’industrie phonographique naissante en Afrique.
L’orchestre que fonde en 1970 Mama Ohandja s’intitule Confiance Jazz. C’est avec lui qu’il signe l’année suivante son premier succès : Mot Ane Me Yen M’oyab (on ne juge pas l’Homme sur son apparence). "A l’époque, nous étions très influencés par les orchestres zaïrois, congolais, par le OK Jazz et d’autres encore. Confiance Jazz s’était une façon pour nous de nous inscrire dans ce courant, d’imposer un son" explique celui que l’on surnomme le Philosophe ou le Moralisateur quand ce n’est pas le Rossignol du Cameroun.
Longue Langue
Au début des années 60, au sortir de son cocon familial, Mama est pris en main par Cher Ami de la Capitale, un chanteur célèbre pour ses adaptations de rumba congolaise. "A l ‘époque, on savait jouer de tout. Aussi bien la valse que le twist, le boléro, le tango, le rock ou je ne sais quoi encore" se souvient-il.
Cette richesse musicale est aujourd’hui encore au cœur de sa musique. Sur Longue Langue, son dernier opus, son bikutsi allie rythmes traditionnels, électricité, tango (Dzé Engabo), twist (Longue Langue, le titre éponyme), rock ou valse sur un rythme frénétique propice à la danse.
Pendant longtemps, en parallèle de sa formation, Mama Ohandja proposait son propre ballet (le Ballet Eton de Lékié) dont il avait lui-même formé les danseurs, tout comme ses musiciens d’ailleurs. Inventeur - il a déposé le brevet en 2007 - du Balafson, un petit boîtier qui rapproche le son de la guitare de celui du balafon, reconnectant ainsi le bikutsi d’aujourd’hui à celui d’antan.
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