Mamadou Faye : «la régulation budgétaire peut affecter l’indépendance de la cour des Comptes»

Mamadou Faye a été officiellement installé à la tête de la cour des Comptes. Le successeur de Mamadou Hady Sarr a profité de l’occasion pour déplorer la régulation budgétaire dont fait l’objet cette entité car, affirme-t-il, cela pourrait impacter sur son indépendance.



 «Ce que nous déplorons est que la Cour puisse faire l’objet d’une régulation budgétaire; ce que nous appelons les fonctions budgétaires. J’ai dit que cela  pourrait affecter non seulement les personnages de la Cour, mais l’indépendance de la Cour. Imaginez que la Cour ne soit pas d’accord avec un ministre», a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs appelé à un partenariat «avec l’Assemblée nationale que la Cour doit assister dans le cadre du contrôle de l’exécution des lois de finances». Mais aussi, «une collaboration avec les autres organes de contrôle de l’Etat pour ce qui est du contrôle interne».

Revenant sur les retards notés dans la livraison des nouveaux locaux devant abriter la cour, M. Faye indique que cette situation peut avoir un impact négatif sur son fonctionnement car, «depuis quelques années, les services de la Cour sont éclatés dans trois sites distants, situés au centre-ville au Point E et aux Almadies. Cette situation préjudiciable au bon fonctionnement de l’Institution aurait dû être dépassée depuis longtemps si l’entreprise en charge de la construction du nouveau siège avait respecté ses engagements».

Nommé par décret n° 2018-457, le nouveau Premier président de la cour des Comptes est titulaire  d’une maîtrise en Sciences économiques, d’un Brevet de la section coopération de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), d’un Diplôme de planification et de gestion de la macro économie de l’Institut de développement et de la planification (Idep) des Nations Unies, d’un Diplôme de spécialisation en développement industriel du même institut».


Lundi 12 Mars 2018 17:24


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