le président soudanais Omar el-Béchir (photo: Reuters)
Ça chauffe pour Omar el-Béchir. Selon l'ONG internationale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch, la Cour pénale internationale de La Haye (CPI) lancera dans un peu moins de 48 heures, le mercredi 4 mars à 14H00, un mandat d'arrêt international à l'encontre du président soudanais. On se souvient qu'en juillet 2008, le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, avait préconisé l'émission d'un tel mandat pour "génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre" perpétrés dans la région rebelle du Darfour.
A l'époque, et au nom d'une conception spécieuse de la solidarité, plusieurs Etats membres de la Ligue Arabe, de l'Organisation de la Conférence islamique ou de l'Union africaine (UA) avaient dénoncé l'initiative. Invoquant l'article 16 du statut de la Cour de La Haye, d'autres pays plaidèrent en faveur d'une formule de compromis: la suspension pour un an, via une saisine du Conseil de sécurité des Nations unies, des poursuites engagées contre Bechir, en contrepartie de concessions significatives de sa part, notamment la traduction en justice de deux officiels soudanais protégés par son régime ou la levée des entraves au déploiement d'une force d'interposition ONU-UA. Telle fut, un temps, la position de Paris et Londres. "Les réticences persistent, confie à lexpress.fr Jean-Marie Fardeau, directeur du bureau français de Human Rights Watch, mais elles ne sont guère relayées au sein du Conseil par la Russie ou la Chine, alliées de Khartoum.
En clair, la martingale de l'ONU n'a pas fonctionné. Quant à la France, elle a depuis lors adopté une posture plus acceptable, plaçant la barre plus haut vis-à-vis de Béchir. De notre point de vue, rien ne saurait d'ailleurs justifier le gel de la procédure qui vise celui-ci. Il s'agit de juger des faits et des actes passés, et non des intentions présentes."
Source: L'express
A l'époque, et au nom d'une conception spécieuse de la solidarité, plusieurs Etats membres de la Ligue Arabe, de l'Organisation de la Conférence islamique ou de l'Union africaine (UA) avaient dénoncé l'initiative. Invoquant l'article 16 du statut de la Cour de La Haye, d'autres pays plaidèrent en faveur d'une formule de compromis: la suspension pour un an, via une saisine du Conseil de sécurité des Nations unies, des poursuites engagées contre Bechir, en contrepartie de concessions significatives de sa part, notamment la traduction en justice de deux officiels soudanais protégés par son régime ou la levée des entraves au déploiement d'une force d'interposition ONU-UA. Telle fut, un temps, la position de Paris et Londres. "Les réticences persistent, confie à lexpress.fr Jean-Marie Fardeau, directeur du bureau français de Human Rights Watch, mais elles ne sont guère relayées au sein du Conseil par la Russie ou la Chine, alliées de Khartoum.
En clair, la martingale de l'ONU n'a pas fonctionné. Quant à la France, elle a depuis lors adopté une posture plus acceptable, plaçant la barre plus haut vis-à-vis de Béchir. De notre point de vue, rien ne saurait d'ailleurs justifier le gel de la procédure qui vise celui-ci. Il s'agit de juger des faits et des actes passés, et non des intentions présentes."
Source: L'express
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