Sur l’avenue des Accords de Lusaka, une benne à ordure est renversée. La police va et vient, tirant des gaz lacrymogènes. Driguiz est venue manifester. Elle se cache dans une rue adjacente : « On reste tous là parce qu’on ne peut pas aller de l’autre côté, à cause des tirs. C’est plein de policiers. On préfère rester là. On tient à notre vie. On a peur d’être touchés par les tirs. On pense à nos familles. »
Un peu plus loin, le quartier Benfica ressemble à une ville fantôme. Tous les magasins sont fermés, les rues désertes. Même s’il soutient Venancio Mondlane, Dalcinio Muçua préfère rester cher lui : « Aujourd’hui, la police tue. On se cache. Ce sont des morts inutiles, durant des manifestations pacifiques. Je préfère rester à la maison, manifester silencieusement. Ça reste une protestation parce que personne ne va travailler. Le peuple est fatigué, il veut du changement. »
« On a des députés qui ont 80 ans, ils ne représentent pas le peuple »
Malgré ces tensions, la première séance parlementaire de l’Assemblée nouvellement élue s’est tenue. Les députés ont prêté serment, sans public. Selizio, commerçant, ne se reconnait pas dans ce Parlement : « On a des députés qui ont 80 ans et qui se voient encore confier des mandats, et des mandats… Ils ne représentent pas le peuple. Ils sont tous du Frelimo… Le Frelimo est un système. C’est un petit groupe de personnes qui ne représente pas le Mozambique, non. »
Le président Filipe Nyusi a demandé aux députés d’engager une réflexion sur un nouveau système électoral, qui « inspirerait plus de confiance aux citoyens ».
Après des mois de manifestations, le Frelimo, aux manettes de ce pays lusophone d'Afrique australe depuis son indépendance il y a un demi-siècle, espérait une accalmie cette semaine avec l'installation du Parlement lundi, suivi de l'investiture mercredi de Daniel Chapo à la tête de l'État.
Mais l'opposant Venancio Mondlane ne désarme pas, appelant à une mobilisation « pacifique » pour refuser une nouvelle fois des résultats électoraux du 9 octobre 2024, selon lui biaisés par des institutions électorales et judiciaires trop proches du pouvoir.
Un peu plus loin, le quartier Benfica ressemble à une ville fantôme. Tous les magasins sont fermés, les rues désertes. Même s’il soutient Venancio Mondlane, Dalcinio Muçua préfère rester cher lui : « Aujourd’hui, la police tue. On se cache. Ce sont des morts inutiles, durant des manifestations pacifiques. Je préfère rester à la maison, manifester silencieusement. Ça reste une protestation parce que personne ne va travailler. Le peuple est fatigué, il veut du changement. »
« On a des députés qui ont 80 ans, ils ne représentent pas le peuple »
Malgré ces tensions, la première séance parlementaire de l’Assemblée nouvellement élue s’est tenue. Les députés ont prêté serment, sans public. Selizio, commerçant, ne se reconnait pas dans ce Parlement : « On a des députés qui ont 80 ans et qui se voient encore confier des mandats, et des mandats… Ils ne représentent pas le peuple. Ils sont tous du Frelimo… Le Frelimo est un système. C’est un petit groupe de personnes qui ne représente pas le Mozambique, non. »
Le président Filipe Nyusi a demandé aux députés d’engager une réflexion sur un nouveau système électoral, qui « inspirerait plus de confiance aux citoyens ».
Après des mois de manifestations, le Frelimo, aux manettes de ce pays lusophone d'Afrique australe depuis son indépendance il y a un demi-siècle, espérait une accalmie cette semaine avec l'installation du Parlement lundi, suivi de l'investiture mercredi de Daniel Chapo à la tête de l'État.
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