Henrique Capriles est toujours le chef de l'opposition, et il tenait à le dire. Mais face aux divisions dans le pays, il a voulu se poser avant tout comme un rassembleur pour son camp, histoire d'interpeller les partisans de Nicolas Maduro. « Ce gouvernement est une erreur dans l'histoire du pays, a déclaré M. Capriles. Mais nous, nous ne pouvons pas effacer cette erreur et proposer la même chose. Nous devons construire une très grande force au Venezuela, qui soit capable de mobiliser tout le monde, y compris ceux qui portent le t-shirt rouge des socialistes. Une force qui soit capable de convoquer ceux qui ne pensent pas comme nous. »
Etudiante de la Metropolitana, Angie Juarez est de toutes les manifestations depuis dix jours. Le drapeau vénézuélien peint sur son visage, elle est venue soutenir Henrique Capriles. Pour elle, lui seul incarne la réconciliation du peuple vénézuélien. « Je suis très contente d'avoir vu Henrique Capriles parler à son peuple, confie-t-elle. Parce que si nous sommes unis, c'est pour lui. Il a toujours voulu la paix pour le Venezuela, l'union entre les Vénézuéliens ; et c'est ce qu'il faut dans ce pays. Ici, n'importe quel gouvernement peut passer, mais si nous ne changeons pas la mentalité et si nous n'allons pas vers l'union entre les Vénézuéliens comme avant, rien ne changera jamais. »
Une autre manifestation avait lieu à Caracas ce samedi, une marche pour la paix des femmes, des Vénézuéliennes convoquées par le président Nicolas Maduro. Depuis le palais présidentiel, le chef de l'Etat a annoncé pour ce mercredi « une conférence pour la paix pour tous les secteurs sociaux et politiques du pays ». Henrique Capriles a quant à lui promis de répondre à l'invitation du président, qui reçoit l'opposition ce lundi. Sa seule condition : avoir le micro pour être entendu des médias.