Cueillie d’entrée par le but de Thomas Müller dès la 3e mn, son équipe a mis toute une mi-temps à réagir et elle s’est effondrée après le deuxième but allemand inscrit par Miroslav Klose à la 63e mn. Et sa première décision de coaching - le remplacement d'Otamendi par Pastore côté droit - a été immédiatement sanctionnée par le troisième but allemand, venu de cette partie du terrain.
Dernier match sur le banc ?
« Le premier centre est venu et ça a fait but. On leur a rendu le match facile » a reconnu l’ex-numéro 10 après la rencontre. « L'Allemagne a eu plus d'idées. Le résultat ne correspond pas à ce qui s'est passé sur le terrain mais je dois remercier tous mes joueurs sur le terrain, sur le banc et aussi l'encadrement » a-t-il poursuivi. Très discuté au pays lors de la campagne de qualification qui avait vu l’Argentine arracher son billet direct pour l’Afrique du Sud lors de la dernière journée des éliminatoires de la zone Amsud (victoire en Uruguay), Maradona s’était presque forgé une légitimité dans ce Mondial.
Le costume gris et la bonne conduite avaient d’ailleurs remplacé le survêtement et les mauvaises manières sur le bord de touche. Toujours bravache, après le naufrage du Green Point Stadium, El Pibe s’est efforcé de donner l’image de celui qui meurt avec ses idées face à une presse sud-américaine qu’il avait insultée en novembre dernier. « Nous avons respecté le football argentin. Nous avons joué comme les gens aiment, comme je l'aime comme coach, comme joueur (…) Si quelqu'un vient après moi, il devra suivre cette voie ».
Une voie qui l’a conduit à essayer une bonne centaine de joueurs en 23 matchs pendant un mandat entamé en octobre 2008. Le reverra-t-on à la tête de la seleccion pour une nouvelle campagne ? Rien n’est moins sûr, même si l'intéressé n’a pas voulu dévoiler ses intentions. « Je n'ai pas encore décidé de mon avenir, je dois discuter avec ma famille, les joueurs, la fédération, ça dépend de beaucoup de choses » a-t-il éludé.
Echec personnel
«Je suis déçu, Rentrer au pays après avoir perdu, c'est dur. (…) Personne ne peut supporter de perdre 4 à 0 » a-t-il fini par reconnaître au sortir d'une correction forcément ressentie comme un échec personnel. « Etre éliminé en quart de finale, j'ai déjà vécu ça comme joueur en 1982 mais j'étais un gamin à l'époque. Là, je vais avoir 50 ans en octobre, c'est le plus dur moment de ma vie. C'est comme prendre un coup de poing au visage ». Un coup de poing pour Diego et un oeil au beurre noir pour l'Argentine.
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