"Amina Al Filali a été violée et s'est suicidée la semaine dernière à Larache, une localité proche de Tanger (nord) pour protester contre son mariage avec l'homme qui l'avait violée", a affirmé Mme Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la Ligue démocratique pour les droits de la femme, basée à Casablanca (sud de Rabat).
La jeune fille s'est tuée en avalant un poison contre les rats, a-t-elle dit.
L'homme a pu échapper ainsi à sa condamnation par la justice, en s'appuyant sur un article du code pénal.
"En cas de mariage avec la victime le violeur échappe à la prison" aux termes de cet article, a précisé Mme Assouli. Selon elle, "l'article 475 du code pénal occulte clairement le mot viol en tant que crime et comporte des contradictions puisqu'il punit pourtant le kidnappeur".
La présidente de l'ONG a déploré que le fait que l'article incriminé défende la "famille, les moeurs mais ne prend pas en compte le droit de la femme en tant que personne".
Elle a annoncé un sit-in jeudi de son ONG devant le tribunal de 1ère instance de Larache où le jugement entérinant son mariage a été prononcé.
Le mariage a été prononcé par le "tribunal de la famille" dans cette localité, suite à une réconciliation des deux familles il y a six mois, après la déposition d'une plainte des parents de la victime, qui est mineure et de ce fait placée sous l'autorité de son père.
L'ONG a par ailleurs envoyé une lettre sur cette affaire au chef du gouvernement, l'islamiste Abdelillah Benkirane, a indiqué Mme Assouli.
Selon l'avocat Khalil Idrissi du barreau de Rabat cet article "doit être amendé en accordant plus de droits à la femme".
Aux termes de la loi, le viol est puni de 5 à 10 ans de prison, et cette peine est de 10 à 20 ans en cas de viol sur des mineurs.
Dans de nombreuses sociétés et notamment dans les pays arabes où le poids de la tradition et de la religion est très fort, la perte de la virginité hors du mariage est considéreé comme un déshonneur pour la famille. Souvent, des arrangements sont trouvés pour que les filles violées épousent leur agresseur.
Cette affaire s'est répandue mercredi sur des réseaux internet marocains.
Elle intervient alors que la nouvelle Constitution prévoit de nouvelles dispositions sur les droits de la femme.
En visite à Rabat la semaine dernière à l'occasion de la journée internationale de la femme du 8 mars, la directrice d'ONU-Femmes et ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet s'était élevée contre les violences faites aux femmes à travers le monde et dans les pays arabes.
AFP
La jeune fille s'est tuée en avalant un poison contre les rats, a-t-elle dit.
L'homme a pu échapper ainsi à sa condamnation par la justice, en s'appuyant sur un article du code pénal.
"En cas de mariage avec la victime le violeur échappe à la prison" aux termes de cet article, a précisé Mme Assouli. Selon elle, "l'article 475 du code pénal occulte clairement le mot viol en tant que crime et comporte des contradictions puisqu'il punit pourtant le kidnappeur".
La présidente de l'ONG a déploré que le fait que l'article incriminé défende la "famille, les moeurs mais ne prend pas en compte le droit de la femme en tant que personne".
Elle a annoncé un sit-in jeudi de son ONG devant le tribunal de 1ère instance de Larache où le jugement entérinant son mariage a été prononcé.
Le mariage a été prononcé par le "tribunal de la famille" dans cette localité, suite à une réconciliation des deux familles il y a six mois, après la déposition d'une plainte des parents de la victime, qui est mineure et de ce fait placée sous l'autorité de son père.
L'ONG a par ailleurs envoyé une lettre sur cette affaire au chef du gouvernement, l'islamiste Abdelillah Benkirane, a indiqué Mme Assouli.
Selon l'avocat Khalil Idrissi du barreau de Rabat cet article "doit être amendé en accordant plus de droits à la femme".
Aux termes de la loi, le viol est puni de 5 à 10 ans de prison, et cette peine est de 10 à 20 ans en cas de viol sur des mineurs.
Dans de nombreuses sociétés et notamment dans les pays arabes où le poids de la tradition et de la religion est très fort, la perte de la virginité hors du mariage est considéreé comme un déshonneur pour la famille. Souvent, des arrangements sont trouvés pour que les filles violées épousent leur agresseur.
Cette affaire s'est répandue mercredi sur des réseaux internet marocains.
Elle intervient alors que la nouvelle Constitution prévoit de nouvelles dispositions sur les droits de la femme.
En visite à Rabat la semaine dernière à l'occasion de la journée internationale de la femme du 8 mars, la directrice d'ONU-Femmes et ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet s'était élevée contre les violences faites aux femmes à travers le monde et dans les pays arabes.
AFP