Massacre de Diagnon : Biagui condamne, s’attaque à la presse et brandit la CPI



Le secrétaire général du Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance (MFDC), Jean Marie François Biagui condamne le massacre de dix villageois dans une forêt de Diagnon, au sud-est de la Casamance, à une trentaine de kilomètres de Ziguinchor. Dans un communiqué reçu à la rédaction de PressAfrik, il a tenu à mentionner : «Au nom du MFDC et à mon nom propre, je condamne, avec la plus grande fermeté, ce crime odieux perpétré contre de paisibles villageois, qui survient, une fois encore, hélas, et comme par hasard, au lendemain de notre appel pour la tenue d’Etats Généraux du Processus de Paix en Casamance, les 17 et 18 décembre 2011, à Ziguinchor».

Il n’a pas manqué de s’interroger : «à qui profiterait le crime ? Qui aurait intérêt à ce que ces Etats Généraux du Processus de Paix en Casamance ne fussent même pas imaginés, ni à plus forte raison projetés aux dates sus indiquées ?»

Placés sous le signe de la «RUPTURE», a fait savoir le secrétaire général du MFDC, «ces Etats Généraux du Processus de Paix en Casamance se veulent la tribune par excellence pour inaugurer une Ere Nouvelle en Casamance, celle précisément de la rupture d’avec toutes les pratiques anciennes». Il est formel : «la mort tragique des dix villageois ne peut ni ne doit restée impunie».

Jean Marie François Biagui s’en est pris au journaliste à qui il accuse de «paresse intellectuelle». Aussi, a-t-il indiqué, «est-il impératif de rompre avec cette paresse intellectuelle et cette facilité journalistique, qui consistent, suite à de tels drames en Casamance, à les imputer systématiquement à des « éléments présumés appartenir au MFDC» ; cette formule générique qui constitue généralement, pour ne pas dire toujours, le début et la fin concomitants de toutes investigations y relatives».

A défaut de réaction de l’Etat ou du MFDC dans le sens d’arrêter ces tueries, il a interpellé la Cour Pénale Internationale (CPI). «Au demeurant, dès lors que le MFDC (à coup sûr !) et l’Etat (manifestement !) sont littéralement dépassés par la situation, alors que, plus que jamais, le besoin ou la nécessité de justice s’imposent en Casamance, il faut que la Cour Pénale Internationale (CPI), qui est d’ores-et-déjà à nos portes depuis la Côte-d’Ivoire, s’invite chez nous», a-t-il conclu.

Jean Louis DJIBA

Mercredi 23 Novembre 2011 00:01


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