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Massacre de Diagnon : Est-ce un acte des "narcotrafiquants" ou des "bandits"?

Dix villageois de Diagnon ont été sauvagement tués. Ces derniers, à la recherche de bois d’ébène ont eu la malchance de croiser des rebelles pour d’aucuns, des narcotrafiquants, pour d’autres, sur leur chemin. Ainsi, la thèse d’une attaque rebelle semble être battue en brèche par des observateurs. Et s’il s’agissait de narcotrafiquants ?



Massacre de Diagnon : Est-ce un acte des "narcotrafiquants" ou des "bandits"?
Selon l’armée, des éléments supposés appartenir au Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont tiré sur dix habitants de Diagnon, un village situé à une trentaine de kilomètres de Ziguinchor. Ils étaient partis dans la forêt pour couper du bois lorsqu’ils ont été surpris par les assaillants. Il n'y a eu qu'un seul rescapé. En effet, selon le journaliste et rédacteur en chef de Sud quotidien Madior Fall, la situation n’est pas maitrisée. «On ne s’est pas si c’est le MFDC ou une bande appartenant à Atika. Donc, il y a des forces non-identifiées qui commencent à prendre de l’ampleur. Des narcotrafiquants qui chercheraient à élargir leur base», fait-il savoir.

Donnant son point de vue, Omar Diallo de la Raddho (Rencontre africaine des droits de l’homme) a soutenu que « la Casamance n’est pas dans une situation de guerre ni de paix. Elle pourrit de jour en jour. Suffisant pour que l’enseignant d’Histoire et de Géographie fasse son analyse. « Il faut être prudent dans la mesure où j’ai un point de vue différent de la réalité. Le village de Diagnon a été abandonné depuis 1992. Il est adossé à une grande forêt qui, fait l’objet de convoitise. Je ne sais pas si ce sont des gars du Mfdc ou d’autre mais il faut faire attention et de ne point aller vite en besogne ». A l’en croire, peut-être que l’armée chargée de sécuriser la zone a une mauvaise maitrise de cette zone. « Il y a un problème de sécurité générale. D’autant plus que les populations sont victimes d’attaques. Et à la veille d’élection présidentielle importante, la peur est ascendante », lance l’enseignant d’Histoire et de Géographie.

Autre remarque faite, c’est le recteur de l’université de Ziguinchor, Omar Sock. Pour lui, «c’est une situation déplorable. Mais les tueries peuvent être attribuées à n’importe qui ; avec cette situation transfrontalière. En somme, les responsabilités sont partagées».

On se le rappelle, lors de l’élection présidentielle de 2000, Abdoulaye Wade avait brandi la promesse de régler la crise en «100 jours». Une promesse que lui a rappelée l’écrivain Omar Diallo, auteur de « Casamance/échec ». Pour M. Diallo, « il faut faire un diagnostic de la situation. Que tous les acteurs se retrouvent autour d’une table pour discuter et trouver une solution. Car c’est le plus vieux conflit de l’Afrique de l’ouest ». Sur la thèse rebelle, l’écrivain dit « ne peut se prononcer dessus. Je ne sais pas. Peut être que ce sont des bandits ».
Ces réactions ont été recueillies de l’émission «la question du jour» du journal parlé de la RFM.

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Mercredi 23 Novembre 2011 - 00:01


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