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Massacre de tirailleurs en 1944 : la France va donner les archives à Macky Sall

Le président français François Hollande a rendu hommage aux tirailleurs, soldats africains dans l'armée coloniale française, et promis de donner au Sénégal "toutes les archives dont la France dispose" sur le massacre de dizaines de ces combattants en 1944 à Thiaroye, près de Dakar.



Massacre de tirailleurs en 1944 : la France va donner les archives à Macky Sall

 

"La France se souvient qu'en 1914 et en 1940, elle a pu compter sur le concours de nombreux Sénégalais enrôlés de gré ou de force sous le drapeau tricolore et dont le courage a permis à la France d'être ce qu'elle est aujourd'hui", a déclaré M. Hollande devant l'Assemblée nationale sénégalaise.

"Par deux fois au cours du siècle dernier, le sang africain a été versé pour la liberté du monde. Nous ne l'oublierons jamais. Cette histoire a aussi sa part d'ombre", a-t-il ajouté.

"La part d'ombre de notre histoire, c'est aussi la répression sanglante qui en 1944 au camp de Thiaroye provoqua la mort de 35 soldats africains qui s'étaient battus pour la France. J'ai décidé de donner au Sénégal toutes les archives dont la France dispose sur ce drame afin qu'il puisse les exposer au mémorial sur Thiaroye", a-t-il affirmé.

Un bilan officiel, qui n'a jamais fait l'unanimité parmi les historiens, faisait état de 24 tirailleurs tués le 1er décembre 1944 par l'armée française à Thiaroye lors de cette répression.

Près de 1.300 tirailleurs, anciens prisonniers de guerre des Allemands et démobilisés s'étaient mutinés pour réclamer le paiement de leurs primes et un traitement équitable avec leurs anciens frères d'armes français.

Leur mutinerie a inspiré un film, "Camp de Thiaroye", réalisé par l'écrivain et cinéaste sénégalais Ousmane Sembène et son compatriote Thierno Faty Sow.

Les tirailleurs sénégalais formaient une unité de soldats recrutés dans toute l'Afrique occidentale française (AOF) et une partie de l'Afrique équatoriale française (AEF).

Ces régiments, créés en 1857 par le gouverneur général de l'AOF Louis Faidherbe, comprenaient des Sénégalais et des ressortissants de plusieurs autres colonies françaises dont la Guinée et les actuels Mali et Burkina Faso (ex-Soudan français et ancienne Haute-Volta).

François Hollande a également évoqué dans son discours "la mémoire des victimes de l'esclavage et de la traite" négrière dont l'île de Gorée, au large de Dakar, est un des lieux de mémoire.

"L'histoire de l'esclavage, nous devons la connaître, l'enseigner et en tirer toutes les leçons, parce que l'exploitation des êtres humains continue de souiller l'idée même d'humanité. Il nous revient de poursuivre le combat contre ceux qui exploitent la misère et la détresse de jeunes filles, d'enfants, de réfugiés, de migrants", a-t-il dit, en promettant de profiter de sa visite à Gorée pour s'incliner "devant l'histoire" et s'engager "pour la défense de la dignité humaine".

Dépêche 



Samedi 13 Octobre 2012 - 08:47


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