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Maurice: le Premier ministre concède sa défaite aux législatives

Le Premier ministre mauricien sortant Pravind Kumar Jugnauth a reconnu, lundi 11 novembre, sa défaite aux législatives, marquées par des inquiétudes à propos de la stabilité politique et économique d'une des démocraties les plus stables et les plus riches d'Afrique.



Alors que le dépouillement se poursuit dans les 21 circonscriptions, les résultats partiels à la mi-journée annoncent une victoire de l'Alliance du changement menée par Navin Ramgoolam, chef du Parti travailliste âgé de 77 ans et ancien Premier ministre, rapporte l'agence France-Presse.
 
« Nous allons vers une défaite, et c'est encore plus clair que l'Alliance Lepep (qu'il dirigeait pour les législatives) va vers une grande défaite pour l'ensemble », a déclaré à la presse Pravind Kumar Jugnauth, 62 ans. « La population a choisi une autre équipe. Je lui souhaite bonne chance », a-t-il ajouté.
 
Les vice-Premiers ministres en difficulté
Les vice-Premiers ministres, principaux alliés de Pravind Jugnauth, sont également en difficulté dans leurs circonscriptions. Il semble que la défaite sera une des plus massives de l’histoire démocratique de Maurice. Dans les rues de l'île, les partisans de l'opposition célèbrent déjà le retour au pouvoir de Navin Ramgoolam, trois fois Premier ministre par le passé.
 
Les électeurs ont privilégié les enjeux quotidiens : pouvoir d'achat, lutte contre la drogue, respect des institutions. Les résultats définitifs de ces législatives sont attendus en soirée, rappelle notre correspondant à Port-Louis, Abdoollah Earally.
 
Le Premier ministre sortant s'était présenté fort de la conclusion début octobre d'un accord « historique » entre Maurice et Londres sur la souveraineté de l'archipel des Chagos, vu comme un succès majeur pour le gouvernement mauricien après plus d'un demi-siècle de litige.
 
Mais son espoir de profiter de cet accord dans les urnes a été rapidement douché lorsque des extraits de conversations téléphoniques d'hommes politiques, membres de la société civile, diplomates et journalistes ont fuité sur les réseaux sociaux courant octobre.
 
En réaction, les autorités ont annoncé le 1er novembre le blocage des réseaux sociaux jusqu'au lendemain du scrutin, avant de se raviser face à l'indignation de l'opposition et des médias.

RFI

Lundi 11 Novembre 2024 - 13:17


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