Avec l'échec du dialogue, le boycott des partis du FNDU était attendu. Celui de l'APP était moins prévisible, d'abord parce que Messaoud ould Boulkheir, longtemps président de l'Assemblée nationale, est une importante figure politique du pays qui a brigué trois fois la présidence. Ensuite, parce que, depuis 2011, l'APP s'est rapprochée du pouvoir : ce parti est l'un des trois d'opposition qui a dialogué avec le gouvernement cette année-là.
Résultat : plusieurs réformes dont la création de l'actuelle Commission électorale. Une Céni finalement accusée de partialité par l'APP lors des législatives et municipales de novembre dernier.
« Les conditions ne sont pas réunies »
Et même si, par la suite, le parti s'est entendu avec la majorité pour le contrôle de la ville de Nouakchott, pas question cette fois-ci d'aller au scrutin. Le pouvoir aurait dû corriger les manquements constatés en novembre, estime le secrétaire général de l’APP, Ladji Traoré : « Nous avons demandé le changement de la Céni, ça a été refusé. Nous avons demandé l’audit du fichier électoral, ça n’a pas été fait. Nous avons demandé un délai pour pouvoir continuer l’enrôlement de tous les Mauritaniens, en particulier les Négro-Mauritaniens, qu'ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, ça n’a pas été fait. Donc, les conditions d’élections transparentes et équitables ne sont pas réunies. Nous ne voulons pas recommencer ce jeu-là. »
Ladji Traoré plaide pour une reprise du dialogue, pour un scrutin réellement inclusif. « Si j'étais à la tête du pays, je ne voudrais pas aller à des élections avec des partis juste là pour me servir de caution », conclut-il.
Source : Rfi.fr
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