« L’esclavage constitue un crime contre l’humanité. Il est imprescriptible », stipule l’article premier de la loi votée, le 12 août au soir, par les députés mauritaniens à l’unanimité.
Dans l’ancienne loi adoptée en 2007, l’esclavage était considéré comme un crime, à travers une seule de ses formes liées à la privation de liberté et à un travail sans salaire. Désormais, avec le nouveau texte, l’Assemblée nationale criminalise « dix autres formes » d’esclavage et « double les peines » contre leurs auteurs, selon le ministre mauritanien de la Justice, Brahim Ould Daddah, cité dans le document.
Mariage forcé désormais considéré comme « nouvelle forme d’esclavage »
Parmi ces nouvelles formes incriminées, figurent le mariage forcé d’une femme, considérée comme esclave, « moyennant une contrepartie en espèce ou en nature », sa « cession à [un] tiers » ou sa « transmission par succession, à la mort de son mari, à une autre personne ».