Avec 16 députés, Tawasoul quadruple son nombre de représentants à l'Assemblée pour sa première élection en tant que parti. En effet, le parti islamiste n'a été légalisé qu'en 2007, un an après les dernières législatives. Même s'il arrive très loin derrière l'UPR du président Mohamed Ould Abdel Aziz, et ses 74 députés, ce résultat constitue sans conteste une victoire pour Tawasoul puisqu'il devient le deuxième parti du pays et la première force d'opposition.
Mais une victoire à relativiser. D'abord parce qu'elle a été obtenue en l'absence de ses anciens alliés de la COD, la Coordination de l'opposition démocratique, et notamment de l'ex-parti leader de l'opposition, le RFD d'Ahmed Ould Daddah. Ensuite, parce que le poids de Tawasoul à l'Assemblée est inférieur à celui du RFD en 2006. Il avait également remporté 16 sièges, mais l'hémicycle comprenait alors 95 députés, contre 147 aujourd'hui.
Appel au dialogue pour résoudre la crise
Au lendemain du scrutin, le président de Tawasoul, Jemil Mansour a indiqué que ces élections ne régleront pas la crise politique que traverse le pays à cause, selon lui, des énormes irrégularités qui les ont entachées et du boycott d'une partie de l'opposition. Jemil Mansour a d'ailleurs appelé à un dialogue urgent pour résoudre la crise. Avec, en ligne mire, l'élection présidentielle prévue en juin prochain. Un dialogue inclusif prôné depuis des mois par la COD et l'opposition modérée, dont l'APP d'Ould Boulkheir.
Source : Rfi.fr