Les réactions vont bon train suite à la sortie de Wade qui fustige l’incarcération de son fils Karim dont le seul tord selon lui est d’être fils d’un président sortant. Ce qui serait devenu un délit, a asséné ce dernier depuis la Côte d’Ivoire où il se trouve actuellement. Après le secrétaire général du gouvernement, Seydou Gueye qui invite le prédécesseur de Macky Sall à avoir la posture des anciens présidents Diouf et Senghor, c’est au tour de Me Bassirou Ngom du collectif des avocats du parti présidentiel, l’Alliance Pour la République (APR) d’en rajouter une couche.
Ce dernier qui se dit « gêné de voir un ancien chef d’Etat se comporter de la sorte » et « aurait souhaité même que lorsque Wade a quitté le pouvoir qu’il entre dans le panthéon des anciens chefs d’Etats sénégalais respectés à travers le monde aujourd’hui de part leur posture ». Ce qui n’est pas le cas car estime-t-il, « aujourd’hui, Wade est entrain de faire le tour du monde, de parler des problèmes du Sénégal, de dire des choses qui ne sont pas très bonnes du Sénégal. Ce qui n’est pas la posture d’un ancien président ».
Et Me Bassirou Ngom de plaider que « c’est vrai qu’il doit parler de son fils mais c’est qui son fils, c’est la personne à qui, on avait confié des responsabilités. Ce n’est pas n’importe qui. Les fils de Diouf, on ne les a jamais vus dans les affaires politiques, Senghor la même chose. Aujourd’hui, Wade est entrain de parler parce qu’il lui avait confié des responsabilités extraordinaires qui le mettent entre les mains de la justice parce que tout simplement, il a eu à gérer des fonds publics. Et on a estimé à un moment donné de l’histoire de ce pays que les fonds n’ont pas été gérés d’une bonne manière. Il est placé sous mandat de dépôt. Les gens sont en train d’instruire son dossier. Je ne vois pas en quoi on doit parler de ce dossier en disant simplement parce qu’il est mon fils » avant de répliquer à l’ancien président en ces termes : « Non Karim n’est pas en prison parce qu’il est le fils de Wade mais parce qu’il a eu à gérer la chose publique. Je ne comprends pas l’attitude de Wade.