Le dossier Aïda Ndiongue occupe tous les débats depuis la sortie du procureur de la République Serigne Bassirou Gueye, pour faire l'Etat des lieux lors d'un point de presse. Certains soutiennent que le procureur a violé le principe du secret de l'instruction et celui de la présomption d'innocence.
« C'est une exigence de vérité vis-à-vis de citoyens à l'image de toutes les démocraties avancées. Il faut étrangler le coup à la rumeur. C'est pourquoi, dans les projets encore, il y aura des points de presse, des communiqués, qui vont être faits par le procureur de la République pour répondre à cette demande des Sénégalais », justifie Me Sidiki Kaba, ministre de la Justice. Pour Me Khassimou Touré, cette sortie du procureur, « c'est jeter la personne en pâture à la vindicte publique. C'est tout simplement le déshabiller ».
Selon Me Kaba, le procureur a en charge la recherche de preuve. Et il est important, à une étape de l'évolution d'une chose que l'on sache ce qu'il en est. « Ce n'est pas un délit de richesse qui est mis en place dans ce dossier. L'Etat du Sénégal promeut l'esprit d'entreprise qui vise à produire des richesses ».
A partir du moment qu'il y a une cause qui pourrait justifier une richesse comme illicite ou illégale, la justice peut fouiner. Dans ce cas de figure, il s'agit d'une procédure de droit commun et les preuves doivent être produites par le procureur. Ainsi, c'est une commission d'instruction qui est en train de faire le travail. Il rassure que ce dossier Aïda Ndiongue ne sera pas jugé par la Crei, mais plutôt par le tribunal correctionnel hors classe de Dakar.
Par ailleurs, il est révélé dans la presse que les sommes faramineuses (argent et Bijoux) trouvaient sous le nom de Aïda Ndiongue, étaient dans les coffres d'Attijari banque. Donc, le dossier pose aussi la question des procédures et du contrôle des versements de certaines sommes dans les banques et institutions financière. Autrement dit, comment une telle somme (47 milliards) a pu se retrouver dans à la banque sans incidence, alors qu'il y a une surveillance de tous les circuits financiers, surtout quand ça atteint certains montants ? Selon le ministre de la Justice, qui répondait au "grand jury", les enquêteurs vont chercher à savoir ce qui s'est passé.