Ils ont traversé la frontière de nuit et sans bagages, pour la plupart. Parmi eux, certains n'ont pas réussi à gagner l'Europe, alors qu'ils ont arpenté une route périlleuse à travers le Soudan, l'Egypte ou la Libye, pour tenter d'y arriver. Certains ont échappé aux trafics humains, organisés par des passeurs violents et sans scrupules.
Parfois, ils ont même vu mourir des compagnons d'infortune. Aussi, rien d'étonnant à ce que l'état psychologique de ces réfugiés érythréens soit fragile. Dans le nord de l'Ethiopie, l'ONG Médecins du monde a donc mis en place un programme de prise en charge psychologique, voire psychiatrique, des réfugiés qui le souhaitent.
Patience et pédagogie sont les mots-clés pour amener ceux qui en ont besoin à consulter. « Certains sont très traumatisés et il faut du temps pour gagner leur confiance avant de pouvoir leur expliquer quelle aide nous offrons et pourquoi. Mais jusqu'ici, cela se passe plutôt bien », explique Oliver Schultz, responsable de MSF en Ethiopie.
« Nous expliquons notre démarche dans les camps, dans les communautés environnantes, ajoute-t-il. Et pour ceux qui ont de véritables troubles psychotiques, nous procurons des soins en milieu ouvert, mais aussi en milieu fermé. Là, nous travaillons très étroitement avec des collègues psychiatres éthiopiens. »
Ce sont les patients qui doivent faire la démarche de solliciter une aide psychologique. Souvent, cela se fait par étapes, d'abord « avec des thérapies de groupe », poursuit Olivier Schultz, « avant de passer à des séances individuelles ». « Parfois même, nous nous contentons d'organiser des cérémonies du café, les gens peuvent simplement y assister, écouter et parfois partager leurs histoires. »
« Ils voient alors s'ils veulent aller un peu plus loin dans la démarche », décrypte le représentant de MSF. Une aide psychologique que l'ONG Médecins sans frontières propose à la fois aux réfugiés érythréens, mais aussi aux populations éthiopiennes qui les accueillent.
Une mère qui avait par moment des réactions très violentes. Elle a un enfant en bas âge, et plusieurs personnes ont pensé que ce serait mieux de séparer l'enfant de sa mère et de le confier à un orphelinat. Mais avec un traitement nous avons pu soigner cette dame et elle vit maintenant avec son enfant dans sa communauté. C'est une issue heureuse et cela permet de démontrer aux yeux de tous les réfugiés ce qui peut être fait, que ces forces "mystérieuses", qui peuvent amener quelqu'un à être violent ou déprimé, peuvent être soignées comme toute autre maladie.
Source: Rfi.fr
Parfois, ils ont même vu mourir des compagnons d'infortune. Aussi, rien d'étonnant à ce que l'état psychologique de ces réfugiés érythréens soit fragile. Dans le nord de l'Ethiopie, l'ONG Médecins du monde a donc mis en place un programme de prise en charge psychologique, voire psychiatrique, des réfugiés qui le souhaitent.
Patience et pédagogie sont les mots-clés pour amener ceux qui en ont besoin à consulter. « Certains sont très traumatisés et il faut du temps pour gagner leur confiance avant de pouvoir leur expliquer quelle aide nous offrons et pourquoi. Mais jusqu'ici, cela se passe plutôt bien », explique Oliver Schultz, responsable de MSF en Ethiopie.
« Nous expliquons notre démarche dans les camps, dans les communautés environnantes, ajoute-t-il. Et pour ceux qui ont de véritables troubles psychotiques, nous procurons des soins en milieu ouvert, mais aussi en milieu fermé. Là, nous travaillons très étroitement avec des collègues psychiatres éthiopiens. »
Ce sont les patients qui doivent faire la démarche de solliciter une aide psychologique. Souvent, cela se fait par étapes, d'abord « avec des thérapies de groupe », poursuit Olivier Schultz, « avant de passer à des séances individuelles ». « Parfois même, nous nous contentons d'organiser des cérémonies du café, les gens peuvent simplement y assister, écouter et parfois partager leurs histoires. »
« Ils voient alors s'ils veulent aller un peu plus loin dans la démarche », décrypte le représentant de MSF. Une aide psychologique que l'ONG Médecins sans frontières propose à la fois aux réfugiés érythréens, mais aussi aux populations éthiopiennes qui les accueillent.
Une mère qui avait par moment des réactions très violentes. Elle a un enfant en bas âge, et plusieurs personnes ont pensé que ce serait mieux de séparer l'enfant de sa mère et de le confier à un orphelinat. Mais avec un traitement nous avons pu soigner cette dame et elle vit maintenant avec son enfant dans sa communauté. C'est une issue heureuse et cela permet de démontrer aux yeux de tous les réfugiés ce qui peut être fait, que ces forces "mystérieuses", qui peuvent amener quelqu'un à être violent ou déprimé, peuvent être soignées comme toute autre maladie.
Source: Rfi.fr
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