L'économiste Meissa Babou, enseignant à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), revient dans un entretien accordé à "L'As" sur la récession notée au Sénégal. Il dit ne pas être optimiste pour une remise à niveau de l'économie dans les plus brefs délais, en espérant que les choses puissent se rétablir à partir de 2020.
« Aujourd'hui, cette nouvelle donne, autrement, cette croissance extrême et négative de 0,7 % nous plonge directement dans une récession avec à la clef non seulement une baisse des recettes douanières et fiscales, mais surtout et le plus dramatique, un chômage massif. Ce sont donc des conséquences extrêmement graves pour un pays qui se cherchait un développement émergent », a-t-il déclaré dans les colonnes de L’AS.
« Aujourd'hui, cette nouvelle donne, autrement, cette croissance extrême et négative de 0,7 % nous plonge directement dans une récession avec à la clef non seulement une baisse des recettes douanières et fiscales, mais surtout et le plus dramatique, un chômage massif. Ce sont donc des conséquences extrêmement graves pour un pays qui se cherchait un développement émergent », a-t-il déclaré dans les colonnes de L’AS.
Il poursuit: « Il faut alors s'attendre à des difficultés. Et on sait que 43 % des PME seront à terre et que toutes les entreprises qui ne sont pas à terre sont en difficulté. Face à ce tableau noir, l'Etat du Sénégal a besoin de moyens colossaux. Vu que nous avons pratiquement atteint la limite de notre endettement, on va se demander ou on va trouver les fonds »
Selon Méissa Babou, « Alors que pour restructurer, il faut absolument des moyens. Je ne suis pas optimiste pour en-tout-cas une remise à niveau dans les plus brefs délais. Peut-être que 2021 sera encore une année noire. Il faut s'attendre peut-être à une remise à niveau à partir de 2022. »