Quel rôle pour le chef de protocole de Macky Sall?
Les effluves politiques de la menace Al Qaida via sms contre le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo et la Directrice générale de la police nationale, Anna Sémou Faye seraient très évidentes. En effet, dés le début de l’enquête, Johnny Ba a fait savoir aux enquêteurs qu’il est un apporteur d’affaire qui s’est forgé une réputation aussi bien au Gabon qu’en Côte d’ivoire. Mais il est apparu que dés 2009, il est militant actif de l’Alliance pour la République (APR), parti qu’il avait quitté en 2011 avant de le rallier. Il est originaire du même fief politique que le Ministre de l’Intérieur.
Ainsi dans cette affaire il s’agirait bien de la politique et non de terrorisme. Acculé par les limiers de la DIC, Johnny Bâ passe aux aveux au quatrième interrogatoire. Il mouille cette fois-ci le chef de protocole du président de la République. «Sic. Je ne me rappelle pas de la date mais c’était le jour où le président de la République a quitté Dakar pour partir en Algérie à son retour de Paris où il était parti assister à la marche en soutien à Charlie Hebdo. Ce jour-là, Pape Samba Diop m’a trouvé à Ouest-foire vers 23h 30mn, chez l’un de mes amis près de la maison de Thione Seck. Il a insisté pour me dire que le président Macky Sall tenait à ce que je parle à Alassane Sène pour qu’il cesse ses attaques».
Et Salif Hamady Ba de poursuivre : «Avant son (Pape Samba Diop) arrivée, j’ai appelé Alassane Sène à partir de mon numéro sur l’un de ses deux numéros pour lui fixer rendez vous après avoir parlé à Pape Samba Diop. Il a marqué son accord et après la venue de ce dernier, je l’ai rappelé pour lui dire que j’étais en route. C’était vers minuit passé et je l’ai trouvé chez lui à Ouest foire. Nous étions seuls dans son salon sis au rez-de-chaussée». Devant toujours l’officier de police principal, Johnny Ba a raconté «Il (Sheikh Alassane Sène) a, cependant, refusé d’arrêter ses attaques parce que le président de la République lui devait de l’argent et il l’avait trahi. Je lui ai proposé de suspendre en attendant le retour du président car il voulait me faire revenir au sein de l’APR et j’étais un peu gêné car c’est moi qui l’ai mis en rapport avec le président de la République». En bon entremetteur, Hamdel Ba rappelle Pape Samba Diop après avoir quitté Sheikh Alassane Sène.
Ainsi dans cette affaire il s’agirait bien de la politique et non de terrorisme. Acculé par les limiers de la DIC, Johnny Bâ passe aux aveux au quatrième interrogatoire. Il mouille cette fois-ci le chef de protocole du président de la République. «Sic. Je ne me rappelle pas de la date mais c’était le jour où le président de la République a quitté Dakar pour partir en Algérie à son retour de Paris où il était parti assister à la marche en soutien à Charlie Hebdo. Ce jour-là, Pape Samba Diop m’a trouvé à Ouest-foire vers 23h 30mn, chez l’un de mes amis près de la maison de Thione Seck. Il a insisté pour me dire que le président Macky Sall tenait à ce que je parle à Alassane Sène pour qu’il cesse ses attaques».
Et Salif Hamady Ba de poursuivre : «Avant son (Pape Samba Diop) arrivée, j’ai appelé Alassane Sène à partir de mon numéro sur l’un de ses deux numéros pour lui fixer rendez vous après avoir parlé à Pape Samba Diop. Il a marqué son accord et après la venue de ce dernier, je l’ai rappelé pour lui dire que j’étais en route. C’était vers minuit passé et je l’ai trouvé chez lui à Ouest foire. Nous étions seuls dans son salon sis au rez-de-chaussée». Devant toujours l’officier de police principal, Johnny Ba a raconté «Il (Sheikh Alassane Sène) a, cependant, refusé d’arrêter ses attaques parce que le président de la République lui devait de l’argent et il l’avait trahi. Je lui ai proposé de suspendre en attendant le retour du président car il voulait me faire revenir au sein de l’APR et j’étais un peu gêné car c’est moi qui l’ai mis en rapport avec le président de la République». En bon entremetteur, Hamdel Ba rappelle Pape Samba Diop après avoir quitté Sheikh Alassane Sène.
Sheikh Alassane Sène refuse d'arrêter ses attaques contre Macky Sall
Johnny Ba d’expliquer : «Le lendemain, dans la soirée, je suis retourné chez lui pour essayer de lui trouver une audience avec le président à son retour. Il a refusé de nouveau en exigeant d’abord que le président lui donne d’abord son argent».
Ce quatrième interrogatoire du «nommé Salif Hamady Ba alias Hamdel Ba» met à nu les relents politiques de cette affaire. Ils sont corroborés par la réquisition auprès de l’opérateur historique des Télécom. Selon l’enquête, la géolocalisation des appels et activités téléphoniques ont prouvé que Sheikh Alassane Sène ne se trouvait pas dans la zone indexée au moment ou le Sms de menace a été envoyé. Par contre Johnny Ba se trouvait non seulement sur le même périmètre que le portable Samsung ayant envoyé le Sms, mais il a aussi utilisé ses autres portables, connectant des numéros retracés. Et, parmi les numéros contactés, pas celui d’un membre d’Al Quaida mais d’un membre de APR nommé Mamadou Aly Bâ domicilié à Rufisque.
Des indices concordants qui ont poussé les enquêteurs sur instruction du procureur de la République à ordonner la main le levée de garde à vue de Sheikh Alassane Sène le samedi 14. Deux heures après sa libération, le procureur général est intervenu en personne sur injonction d’une haute autorité pour demander que le sieur soit ramené et remis dans les liens de la prévention. C’est par la suite après un ou deux retours de parquet, il a été placé sous mandat de dépôt pour «actes de terrorisme par intimidation, atteinte à la sûreté de l’Etat, actes de nature à compromettre la sécurité et l’ordre public»
Ce quatrième interrogatoire du «nommé Salif Hamady Ba alias Hamdel Ba» met à nu les relents politiques de cette affaire. Ils sont corroborés par la réquisition auprès de l’opérateur historique des Télécom. Selon l’enquête, la géolocalisation des appels et activités téléphoniques ont prouvé que Sheikh Alassane Sène ne se trouvait pas dans la zone indexée au moment ou le Sms de menace a été envoyé. Par contre Johnny Ba se trouvait non seulement sur le même périmètre que le portable Samsung ayant envoyé le Sms, mais il a aussi utilisé ses autres portables, connectant des numéros retracés. Et, parmi les numéros contactés, pas celui d’un membre d’Al Quaida mais d’un membre de APR nommé Mamadou Aly Bâ domicilié à Rufisque.
Des indices concordants qui ont poussé les enquêteurs sur instruction du procureur de la République à ordonner la main le levée de garde à vue de Sheikh Alassane Sène le samedi 14. Deux heures après sa libération, le procureur général est intervenu en personne sur injonction d’une haute autorité pour demander que le sieur soit ramené et remis dans les liens de la prévention. C’est par la suite après un ou deux retours de parquet, il a été placé sous mandat de dépôt pour «actes de terrorisme par intimidation, atteinte à la sûreté de l’Etat, actes de nature à compromettre la sécurité et l’ordre public»