Avant-hier (mercredi), Me Wade a menacé de ses foudres le département de Podor et la région de Matam si ceux-ci ne votent pas pour lui au second tour. S’il est réélu sans leur apport, il va arrêter tous les chantiers qu’il y avait ouverts. Le président de la République ne s’est pas limité en si…mauvais chemin. Selon des informations en possession de Wal Fadjri, le président sortant et candidat des « Fal 2012 » a refusé de donner des moyens de campagne aux responsables locaux de son parti, craignant qu’ils n’utilisent lesdits moyens à des fins autres que celles de sa victoire.
Outrés par tant d’ « inélégance » à leur endroit, des responsables politiques de Podor ont quitté Dakar jeudi pour le Fouta. Là-bas, ils comptent, selon leurs dires, « faire une déclaration contre Wade ». Vont-ils s’abstenir de voter ou, simplement, soutenir Macky Sall ? Nos interlocuteurs restent laconiques quant à leur attitude.
A Matam, les populations disent attendre de pied ferme le jour du second tour de l'élection présidentielle prévue ce dimanche pour sanctionner Wade. « Nos cartes sont nos armes et nous allons voter le dimanche prochain pour choisir un nouveau président », déclare Diatou Bâ, une dame croisée dans les rues de Matam.
D’ailleurs, par rapport aux réalisations, beaucoup ne partagent pas la même analyse que le chef de l’Etat. Pour Baïdy Fall, « c'est vrai que c'est sous le magistère de Abdoulaye Wade que Matam est devenue une région. Mais, jusque-là nous attendons les mesures d'accompagnement car les populations n'en ont toujours pas bénéficié ». Pis, « malgré ses déclarations, il n'existe pas d'infrastructures de taille qui fassent que Matam puisse rivaliser avec les autres régions du pays », déclare Abdou Ndao de Gourel Serigne. Surtout que, selon ce dernier, Me Wade « a voulu jeter de la poudre aux yeux des populations de la commune ».
En effet, informe-t-il, « depuis le premier coup de pioche du chantier qui devait abriter la réhabilitation des trois ponts reliant la commune de Matam à celle de Ourossogui, les travaux n'ont toujours pas démarré. D'ailleurs, sur place, il est facile de constater l'absence des Chinois qui devaient conduire le chantier ».
Dans cette région qui reste enclavée huit mois sur douze, les véhicules gros porteurs ne peuvent pas accéder dans la commune de Matam. Pis, certaines marchandises parviennent difficilement à pénétrer dans la ville. Une situation qui constitue un véritable casse-tête chinois pour les populations de cette localité.
Tout ceci fait que les populations de Matam, qui disent ne rien perdre de la défaite de Wade comptent utiliser ce qu’ils appellent leur ‘arme’ pour changer le locataire du palais de la République, dimanche prochain.
Dépêche – Walfadjiri
Outrés par tant d’ « inélégance » à leur endroit, des responsables politiques de Podor ont quitté Dakar jeudi pour le Fouta. Là-bas, ils comptent, selon leurs dires, « faire une déclaration contre Wade ». Vont-ils s’abstenir de voter ou, simplement, soutenir Macky Sall ? Nos interlocuteurs restent laconiques quant à leur attitude.
A Matam, les populations disent attendre de pied ferme le jour du second tour de l'élection présidentielle prévue ce dimanche pour sanctionner Wade. « Nos cartes sont nos armes et nous allons voter le dimanche prochain pour choisir un nouveau président », déclare Diatou Bâ, une dame croisée dans les rues de Matam.
D’ailleurs, par rapport aux réalisations, beaucoup ne partagent pas la même analyse que le chef de l’Etat. Pour Baïdy Fall, « c'est vrai que c'est sous le magistère de Abdoulaye Wade que Matam est devenue une région. Mais, jusque-là nous attendons les mesures d'accompagnement car les populations n'en ont toujours pas bénéficié ». Pis, « malgré ses déclarations, il n'existe pas d'infrastructures de taille qui fassent que Matam puisse rivaliser avec les autres régions du pays », déclare Abdou Ndao de Gourel Serigne. Surtout que, selon ce dernier, Me Wade « a voulu jeter de la poudre aux yeux des populations de la commune ».
En effet, informe-t-il, « depuis le premier coup de pioche du chantier qui devait abriter la réhabilitation des trois ponts reliant la commune de Matam à celle de Ourossogui, les travaux n'ont toujours pas démarré. D'ailleurs, sur place, il est facile de constater l'absence des Chinois qui devaient conduire le chantier ».
Dans cette région qui reste enclavée huit mois sur douze, les véhicules gros porteurs ne peuvent pas accéder dans la commune de Matam. Pis, certaines marchandises parviennent difficilement à pénétrer dans la ville. Une situation qui constitue un véritable casse-tête chinois pour les populations de cette localité.
Tout ceci fait que les populations de Matam, qui disent ne rien perdre de la défaite de Wade comptent utiliser ce qu’ils appellent leur ‘arme’ pour changer le locataire du palais de la République, dimanche prochain.
Dépêche – Walfadjiri