Le Marabout Saliou Déme de la région de Louga a proposé au cours de cette rencontre que « l’Etat doit faire des tests de niveau pour désigner ceux qui sont en mesure d’ouvrir des écoles d’enseignements coraniques au niveau national ». Pour réaliser ce projet il a affirmé qu’il « va falloir que des critères soient définis et que les marabouts soient conscients du fardeau qui pèse sur eux pour enseigner les enfants d’autrui».
« Dans une école coranique le maître prépare la relève en formant quelqu’un en mesure de le remplacer le jour où il ne sera pas là » a affirmé le marabout Déme. Mais sur le fait que certains marabouts son accusés de viol sur leurs talibés, il a invité les populations à distinguer un enseignant coranique d’un vulgaire bandit. « Car quelqu’un qui comprend le coran ne peut jamais avoir certains comportements dans la société» a-t-il confié.
Quant à Thierno Saliou Tall l’un des représentants de la ville d’Ourossogui à cet atelier, pour l’abandon de la mendicité l’Etat doit organiser davantage l’enseignement coranique. « Si l’Etat veut que la mendicité des « talibés » soit abandonnée il n’a qu’à mettre en place la case des touts petits dans l’enseignement coranique ».
Pour Thierno Yaya Wélé « la majorité de ceux qui mendient dans la ville de Dakar ne sont pas des talibés. Ce sont des familles en difficultés qui envahissent les rues de la capitale pour avoir de l’aumône dans le but de subvenir à leurs besoins primaires. Donc la solution à ce problème est une lutte globale contre la pauvreté ».