"Mes collaborateurs me font perdre beaucoup de temps", a déclaré Wade

Le président de la République n’a pas fait dans la langue de bois dans son discours lors de la conférence nationale des enseignants de la Génération du concret. Avant sa réplique salée aux pourfendeurs du monument de la renaissance africaine, ce sont ses collaborateurs qui en ont pris pour leur grade. «Mes collaborateurs ne raisonnent pas comme moi et ils me font perdre beaucoup de temps en m’envoyant des porteurs de projets sans leur poser les questions nécessaires», a martelé ce lundi matin 28 décembre lors de la conférence nationales des enseignants qui soutiennent sa candidature à l’élection présidentielle de 2012.

Le chef de l’Etat a reproché à ses collaborateurs de ne pas raisonner comme lui devant de potentiels investisseurs ou partenaires. Il a, à cet effet, expliqué que «son ami l’avait mis en rapport avec son fils qui, à son tour l’a recommandé avec un milliardaire qui veut aider le Sénégal». Il est d’avis que ces gens ne viennent pas pour aider le Sénégal mais plutôt pour faire des affaires.

Le secrétaire général national du Parti au pouvoir d’expliquer le procédé qu’il utilise en face de potentiels investisseurs. «Lorsque cette personne m’a exposé son projet je lui aie demandé ce que je vais gagner moi en en tant que Etat dans ce projet?» Et de préciser «le porteur de projet n’était pas en mesure de me répondre».

Abdoulaye Wade a, ainsi, fait savoir que «ce sont ce genre de questions que les ministres et autres directeurs doivent poser à ces porteurs de projet avant de me les envoyer. Mais malheureusement, ils ne raisonnent pas comme et ils m’ont font perdre beaucoup de temps».

Après avoir exposé sa méthode pour repérer les vrais investisseurs, Abdoulaye Wade a recommandé à ses collaborateurs : «si quelqu’un vous expose son projet, il faut lui demander s’il possède de l’argent pour réaliser ce projet». La question est pertinentes dans la mesure où des gens qui viennent au palais s’il présente un projet et qu’on leur demande s’ils ont de l’argent pour la mise en œuvre s’ils sortent du palais, on ne les reverra plus jamais ». Le chef de l’Etat a, en effet, demandé aux ministres, ambassadeurs et autres autorités de poser à ces personnes ces questions utiles avant qu’on les amène au palais.

Le président de la République a très vite fait une comparaison entre les hommes d’affaires européens et ceux de la banlieue. «La France peut aider le Sénégal mais en réalité elle ne l’aide pas parce que c’est Chirac lui-même qui a dit que la France reçoit plus qu’il en donne», a-t-il soutenu.