De nouveau roi d'Europe quatre ans après son dernier sacre, le FC Barcelone s'attaque désormais au plus difficile : durer. L'équipe catalane est très bien placée pour savoir que doubler la mise en C1 relève de la mission quasi-impossible. Vainqueur en 2006, 2009 et 2011, le club, pourtant au sommet de son art, n'avait jamais réussi à confirmer l'année suivante ni même à atteindre la finale de l'édition suivant son sacre. La dernière équipe à avoir réussi à rejouer un match pour le titre après sa victoire reste Manchester United. LesRed Devils avaient enchaîné un sacre en Ligue des champions (2008) et une finale, perdue, face au… Barça (2009). Il faut remonter à 1990 pour voir trace d'un doublé dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. L'AC Milan avait alors battu le Benfica en finale après sa victoire en 1989 face au Steaua Bucarest.
La qualification de Valence n'a pas seulement privé la France d'un 3e représentant en C1. Elle a aussi marqué l'hégémonie de la Liga sur la compétition. Pour la première fois de l'histoire de la Ligue des champions, un pays place cinq de ses clubs en phase de poules : le Barça, le Real, l'Atlético, Séville et Valence. Jamais l'Angleterre n'a réussi pareille performance. Avec un club de plus que les Anglais (maximum 4 comme aujourd'hui) et trois des quatre derniers finalistes, l'Espagne peut se prendre à rêver d'un dernier carré 100% espagnol. Quant à l'Angleterre, après une nouvelle édition sans finaliste, elle espère retrouver le haut de l'affiche.
Le tacticien catalan entame sa troisième année à la tête du Bayern Munich. Et après deux échecs en demi-finale, Pep Guardiola (ou a minima ses dirigeants) pourra difficilement se contenter d'une place dans le dernier carré. Expédiés par le Real comme par le Barça à ce stade de la compétition lors des deux dernières éditions précédentes, les Bavarois font partie de ceux qui peuvent stopper l'hégémonie espagnole. A condition de les battre. Pour Guardiola, ça pourrait être une condition nécessaire à la poursuite de son bail.
Lyon, de retour en C1 après trois ans d'absence, a mis dix ans avant de rallier les demi-finales de la compétition. Avant d'atteindre le dernier carré, l'OL a buté 4 fois en quart et 3 fois en 8es. De quoi faire frémir le PSG, qu'un tel scénario doit hanter. Mais Paris peu se rassurer, il a démarré beaucoup plus fort que Lyon depuis son retour en Ligue des champions. Là où Lyon avait mis trois années avant de passer les poules, Paris a atteint les quarts de finale dès son retour en 2012-2013 et enchaîné sur une place dans le top 8 lors des deux saisons suivantes. La demie, c'est maintenant l'objectif minimum pour le PSG renforcé de Di Maria. Pour son retour, Lyon, tombé avec La Gantoise, Valence et le Zenit, peut espérer une place en huitièmes.
La finale de la Ligue des champions aure lieu cette année dans une enceinte particulièrement prestigieuse : San Siro. La pelouse accueille habituellement deux clubs, l'AC Milan et l'Inter, riches, à eux deux, de 10 C1 à leur palmarès. Seulement, aucune des deux équipes milanaises ne sera au rendez-vous dans son stade puisque, pour la deuxième année consécutive, ils ont échoué à se qualifier. Comme pour Berlin l'an passé, aucune des équipes engagées ne jouera donc ses rencontres avec l'espoir de jouer une finale devant son public. Le Bayern Munich, en 2012, est la dernière équipe à avoir joué une finale à domicile.
Ronaldo vs Messi, toujours et encore le même duel
Ils ont bien fait les choses. Après avoir couru tous les deux après le record de Raul de 71 buts en C1, Messi et Ronalo se sont tous les deux arrêtés à 77 réalisations la saison passée. Le duel entre les mastodontes du foot va reprendre de plus belle dans cette édition 2015-2016. L'an dernier, les deux hommes avaient terminé… à égalité avec 10 buts inscrits chacun. Dans ce duel à distance il faudra également suivre, en filigrane, celui qu'ils vont se livrer pour le Ballon d'Or.
Un an d'absence, ça peut être très court ou très long. Pour un club du standing de Manchester United, sacré en 2008, le temps sans jouer la C1 a paru très long. Trop long. Après avoir loupé la compétition-phare du foot européen la saison passée, les Mancuniens ne veulent pas se rater pour leur retour. Avec un recrutement musclé au milieu (Schweinsteiger, Schneiderlin), les Red Devils peuvent être compétitifs. Mais leur solidité défensive est toujours douteuse alors que devant, le transfert de Martial ne masque pas le manque d'options dont van Gaal dispose.
De Bruyne, Depay, Llorente, Zlatan, le retour des ex
Partis cet été (De Bruyne, Depay, Llorente) ou il y a bien longtemps (Zlatan), certains joueurs vont retrouver leurs anciens clubs lors des phases de poules. Un moment toujours à part. De Bruyne a porté sur ses épaules Wolfsburg avant de choisir de le quitter pour City à la fin du mercato. Quant à Zlatan Ibrahimovic, il retrouve le club de ses débuts. Quatre ans de formation, avant de jouer 40 matches avec l'équipe pro pour l'équipe de la ville où il est né,Malmö. Spécial.
Deux petits nouveaux débarquent en C1 cette année. Bonne nouvelle, Lyon est tombé sur l'un deux. La Gantoise fera son entrée dans le grand bain face à l'équipe française dès mercredi. Autres bizuths, les Kazakhs d'Astana qui affrontent pour leur premier match le Benfica.
Casillas va effacer Xavi des tablettes mais pas avec le maillot du Real
Parti cet été à Porto, Iker Casillas est pour le moment le 2e joueur le plus expérimenté de l'histoire de la C1. Avec 150 matches disputés, il est juste derrière Xavi (151), parti couler des jours heureux et dorés au Qatar. Le gardien espagnol devrait donc dès la deuxième journée détenir à lui seul ce record. Mais, lui, l'emblème du Real Madrid, le fera sous le maillot du FC Porto.