Ndèye Ndiaye est debout en face de sa table sur laquelle sont posés plusieurs bols en aluminium. Les contenus sont divers : Niébé, thon, mayonnaise. A côté de la dame, trois enfants de moins de dix ans sont assis sur un long banc en bois. Les yeux de la dame ne quittent pas ses "bouts de bois de Dieu". A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Sa progéniture n’a plus la latitude de se promener comme avant. La polémique consécutive à l’enlèvement des enfants est passée par là. Depuis plusieurs semaines, les cas d’enlèvement d’enfants sont devenus une psychose dans la tête de bon nombre de Sénégalais. Le phénomène ne touchant pratiquement que les mineurs, désormais aucun enfant n’est à l’abri et la peur a fini de gagner les parents.
Une peur qui se justifie à juste titre. Le 25 février dernier à Touba, l’enfant Fallou Ba a été retrouvé mort égorgé, au moment où, à Mbao, Aminata Doumbia venait à elle aussi d’être tuée après avoir été violée par son bourreau. Et, à ces meurtres, vient se greffer la mort atroce de Serigne Fallou Diop à Rufisque. En effet, quelques jours après sa disparition, le corps sans vie de Serigne Fallou Diop, un enfant de seulement 2 ans 6 mois est retrouvé dans un verger non loin du domicile de la famille Diop. Sa famille, dans l'émoi, avait cherché partout pour retrouver leur enfant. Forces de sécurité, médias et riverains se sont tous mobilisés à la recherche d'informations pouvant permettre de dénouer cette affaire.
Mais, la découverte de la dépouille du gamin, dans une situation insoutenable est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, et les Rufisquois qui sont violemment descendus dans les rues se sont confrontés aux forces de l'ordre, avec le slogan "Trop c'est trop".
Mais, cet enlèvement car, avant lui, des tentatives dont certains ont échoué ont été notées à Grand-Yoff, Matam, Touba... La peur est aujourd'hui dans le camp des populations qui n'osent plus laisser leurs enfants s'épanouir dans la rue. Chacun veille bien sur son "petit bout de bois de Dieu", par peur que les malfrats, qui ont fini de créer la psychose chez les populations, le lui enlèvent. Une situation qui dépassent l’entendement de tout un chacun, même les artistes, protecteurs d’enfant, parents, voisins, tous sont dans une position d’alerte. Ils expriment tous leur ras-le bol, face à cette situation désastreuse.
Des hommes ou femmes malintentionnés prennent pour cibles des petits enfants pour les mener à des destinations inconnues, loin de leurs familles.
Ce qui fait naître des rumeurs de toute sorte : «Un homme a coupé le doigt d’un enfant qui était sur le dos de sa mère». La vingtaine révolue, Gnima Sow vêtue d’un body rouge assortie d’un pantalon jean de couleur bleue, révèle avoir eu échos de cette histoire, il y a de cela quelques semaines. Elle poursuit : «Un homme qui était à bord du bus Tata numéro 4 reliant Mbour à Saly, a coupé le doigt d’un enfant qui était sur le dos de sa mère, sans que la maman ne s’en rende compte. Ce sont seulement les cris de l’enfant qui ont éveillé les soupçons des passagers qui avaient interpelé la maman afin qu’elle voit ce qui poussait l’enfant à pleurer ainsi. Par la suite, elle s’est rendue compte que le doigt de son enfant a été coupé. C’est alors que le chauffeur du bus a verrouillé les portes pour que l’agresseur ne puisse pas descendre afin d’effectuer des fouilles. Quelques instants plus tard, un homme, avec les poches tachetées de sang, a été pris. Sur ces entrefaites il a été conduit à la gendarmerie».
Les parents ont du pain sur la planche
Les enfants étant les principales victimes, les parents ont donc du pain sur la planche. Parée d’un boubou traditionnel de couleur orange, Madame Samb se prononce sur cette menace quotidienne : «la recrudescence d’enlèvements d’enfants est en train de prendre des proportions inquiétantes. Mais précise-t-elle il faut noter la négligence de certains parents qui ne s’occupent pas correctement de leurs enfants. «On a constaté que les enlèvements deviennent de plus en plus fréquents. Mais, je pense que la faute revient aux parents qui ne sont pas trop attentifs en vers leurs enfants. Chaque parent doit pouvoir veiller sur ses enfants, les amener chaque matin à l’école et faire de même à l’heure de la descente. Comme ça les risques seront moindres. Mais, malheureusement, parfois, on voit un enfant tout seul sur la route aller à l’école ».
Un avis que partage Ramatoulaye Diop, âgée d’une quarantaine d’années : «Il y a certains enfants qui sont tout le temps dans la rue, ce n’est pas normal. Je ne dis pas qu’ils ne doivent pas sortir jouer entre camarades mais, que cela se fasse à des heures bien précises. Mais, maintenant les enfants sont têtus, ils aiment l’argent et ne craignent plus rien ni personne. Ce n’est pas facile d’éduquer des gamins mais ça vaut le coup », analyse-t-elle.
« Fallou Ba, Aminata Doumbia, Serigne Fallou Diop, tous tués après leurs enlèvements »
Une peur qui se justifie à juste titre. Le 25 février dernier à Touba, l’enfant Fallou Ba a été retrouvé mort égorgé, au moment où, à Mbao, Aminata Doumbia venait à elle aussi d’être tuée après avoir été violée par son bourreau. Et, à ces meurtres, vient se greffer la mort atroce de Serigne Fallou Diop à Rufisque. En effet, quelques jours après sa disparition, le corps sans vie de Serigne Fallou Diop, un enfant de seulement 2 ans 6 mois est retrouvé dans un verger non loin du domicile de la famille Diop. Sa famille, dans l'émoi, avait cherché partout pour retrouver leur enfant. Forces de sécurité, médias et riverains se sont tous mobilisés à la recherche d'informations pouvant permettre de dénouer cette affaire.
Mais, la découverte de la dépouille du gamin, dans une situation insoutenable est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, et les Rufisquois qui sont violemment descendus dans les rues se sont confrontés aux forces de l'ordre, avec le slogan "Trop c'est trop".
Mais, cet enlèvement car, avant lui, des tentatives dont certains ont échoué ont été notées à Grand-Yoff, Matam, Touba... La peur est aujourd'hui dans le camp des populations qui n'osent plus laisser leurs enfants s'épanouir dans la rue. Chacun veille bien sur son "petit bout de bois de Dieu", par peur que les malfrats, qui ont fini de créer la psychose chez les populations, le lui enlèvent. Une situation qui dépassent l’entendement de tout un chacun, même les artistes, protecteurs d’enfant, parents, voisins, tous sont dans une position d’alerte. Ils expriment tous leur ras-le bol, face à cette situation désastreuse.
«Un homme a coupé le doigt d’un enfant qui était sur le dos de sa mère»
Des hommes ou femmes malintentionnés prennent pour cibles des petits enfants pour les mener à des destinations inconnues, loin de leurs familles.
Ce qui fait naître des rumeurs de toute sorte : «Un homme a coupé le doigt d’un enfant qui était sur le dos de sa mère». La vingtaine révolue, Gnima Sow vêtue d’un body rouge assortie d’un pantalon jean de couleur bleue, révèle avoir eu échos de cette histoire, il y a de cela quelques semaines. Elle poursuit : «Un homme qui était à bord du bus Tata numéro 4 reliant Mbour à Saly, a coupé le doigt d’un enfant qui était sur le dos de sa mère, sans que la maman ne s’en rende compte. Ce sont seulement les cris de l’enfant qui ont éveillé les soupçons des passagers qui avaient interpelé la maman afin qu’elle voit ce qui poussait l’enfant à pleurer ainsi. Par la suite, elle s’est rendue compte que le doigt de son enfant a été coupé. C’est alors que le chauffeur du bus a verrouillé les portes pour que l’agresseur ne puisse pas descendre afin d’effectuer des fouilles. Quelques instants plus tard, un homme, avec les poches tachetées de sang, a été pris. Sur ces entrefaites il a été conduit à la gendarmerie».
Les parents ont du pain sur la planche
Les enfants étant les principales victimes, les parents ont donc du pain sur la planche. Parée d’un boubou traditionnel de couleur orange, Madame Samb se prononce sur cette menace quotidienne : «la recrudescence d’enlèvements d’enfants est en train de prendre des proportions inquiétantes. Mais précise-t-elle il faut noter la négligence de certains parents qui ne s’occupent pas correctement de leurs enfants. «On a constaté que les enlèvements deviennent de plus en plus fréquents. Mais, je pense que la faute revient aux parents qui ne sont pas trop attentifs en vers leurs enfants. Chaque parent doit pouvoir veiller sur ses enfants, les amener chaque matin à l’école et faire de même à l’heure de la descente. Comme ça les risques seront moindres. Mais, malheureusement, parfois, on voit un enfant tout seul sur la route aller à l’école ».
Un avis que partage Ramatoulaye Diop, âgée d’une quarantaine d’années : «Il y a certains enfants qui sont tout le temps dans la rue, ce n’est pas normal. Je ne dis pas qu’ils ne doivent pas sortir jouer entre camarades mais, que cela se fasse à des heures bien précises. Mais, maintenant les enfants sont têtus, ils aiment l’argent et ne craignent plus rien ni personne. Ce n’est pas facile d’éduquer des gamins mais ça vaut le coup », analyse-t-elle.
Insérer des agents de la police et de la gendarmerie dans les quartiers
Pour sa part, Moustapha Ndoye conseiller en communication de son état, indique que c’est un phénomène qui est très récurent ces temps-ci au Sénégal. «Je crois même avoir lu un article titré de ‘’Bébé noir’’. Il y a un pic sur les enlèvements d'enfants à chaque approche d'élections. Alors premièrement, je parle d’abord aux parents. Parce que c’est inadmissible de voir des enfants qui n’ont même pas 10 ans dans les rues », estime-t-il tout en déplorant l’insécurité à Mbour et partout au Sénégal.
«La police et la gendarmerie à elles seule ne peuvent pas faire ce travail. Donc il faut recruter beaucoup plus d’agents au niveau de la police et de la gendarmerie et les insérer dans les quartiers. Toutefois, la police ou la gendarmerie ne veulent pas intervenir quand il y a quelque chose la nuit. Et, certains disent qu’ils n’ont pas d’armement. Je pense que le problème est plus loin qu’on le pense. C’est une responsabilité qui est partagé, aussi bien au niveau de l’Etat et des parents. En Angleterre, pratiquement chaque citoyen dispose d’un policier vu le nombre de caméras surveillance dans les rues. Donc il faut commencer cela au niveau de l’Etat et de bien leur payer pour qu’il accepte de faire le boulot correctement.
«La police et la gendarmerie à elles seule ne peuvent pas faire ce travail. Donc il faut recruter beaucoup plus d’agents au niveau de la police et de la gendarmerie et les insérer dans les quartiers. Toutefois, la police ou la gendarmerie ne veulent pas intervenir quand il y a quelque chose la nuit. Et, certains disent qu’ils n’ont pas d’armement. Je pense que le problème est plus loin qu’on le pense. C’est une responsabilité qui est partagé, aussi bien au niveau de l’Etat et des parents. En Angleterre, pratiquement chaque citoyen dispose d’un policier vu le nombre de caméras surveillance dans les rues. Donc il faut commencer cela au niveau de l’Etat et de bien leur payer pour qu’il accepte de faire le boulot correctement.
Les organismes de défense des droits de l'homme s'engagent dans le combat
Aristide Faye World Vision
Le manager du programme protection et de la participation des enfants au sein de Word vision, Aristide Faye, s’est indigné de ce traitement que des criminels réservent aux enfants.
La polémique d’enlèvement d’enfants a fait un grand tollé sur la toile. Après avoir déploré le phénomène, le manager du programme protection sollicite une meilleure protection de cette couche vulnérable. « Désormais personne n’est à l’abri du danger aussi bien les enfants que les adultes. A cet effet, nous exprimons une solidarité à l’encontre des familles qui sont victimes de ce phénomène. Nous nous engageons à côté de l’Etat pour lutter contre toute forme de violence faite aux enfants », a déclaré M. Faye.
Ainsi, il a également révélé la stratégie de Word vision pour que les enfants soient à l’abri. « Nous avons une approche systémique qui prend en compte la dimension d’un système de protection mise en place au niveau des communes les plus décentralisés du village pour permettre de créer un environnement protecteur au niveau de l’enfant », a-t-il révélé.
En outre, M. Faye est d’avis que cette initiative va permettre de réaliser l’objectif du ministère qui est d’assurer le bien-être durable des enfants au sein des familles et des communautés notamment les enfants les plus vulnérables.
Tout en ajoutant : «Nos actions vont vers une sensibilisation et une prise de conscience de la communauté autour des problématiques de la prise en charge de l’enfant pour que les communautés s’engagent dans la protection de l’enfance. Nous renforçons la capacité des acteurs avec des mécanismes de signalement et de réorientation au niveau communautaire ».
Me Faye conclut en lançant un appel à la vigilance et la collaboration avec les forces de l'ordre : «Nous réitérons notre soutien aux forces de l’ordre afin que les malfrats soient punis à la hauteur de leur charge », a-t-il conclu.
"Désormais, plus personne n'est à l'abri"
La polémique d’enlèvement d’enfants a fait un grand tollé sur la toile. Après avoir déploré le phénomène, le manager du programme protection sollicite une meilleure protection de cette couche vulnérable. « Désormais personne n’est à l’abri du danger aussi bien les enfants que les adultes. A cet effet, nous exprimons une solidarité à l’encontre des familles qui sont victimes de ce phénomène. Nous nous engageons à côté de l’Etat pour lutter contre toute forme de violence faite aux enfants », a déclaré M. Faye.
Ainsi, il a également révélé la stratégie de Word vision pour que les enfants soient à l’abri. « Nous avons une approche systémique qui prend en compte la dimension d’un système de protection mise en place au niveau des communes les plus décentralisés du village pour permettre de créer un environnement protecteur au niveau de l’enfant », a-t-il révélé.
En outre, M. Faye est d’avis que cette initiative va permettre de réaliser l’objectif du ministère qui est d’assurer le bien-être durable des enfants au sein des familles et des communautés notamment les enfants les plus vulnérables.
Tout en ajoutant : «Nos actions vont vers une sensibilisation et une prise de conscience de la communauté autour des problématiques de la prise en charge de l’enfant pour que les communautés s’engagent dans la protection de l’enfance. Nous renforçons la capacité des acteurs avec des mécanismes de signalement et de réorientation au niveau communautaire ».
Me Faye conclut en lançant un appel à la vigilance et la collaboration avec les forces de l'ordre : «Nous réitérons notre soutien aux forces de l’ordre afin que les malfrats soient punis à la hauteur de leur charge », a-t-il conclu.
L’artiste Shula Ndiaye invite les parents à veiller sur leurs progénitures
La chanteuse Shula Ndiaye
A l’occasion d’une émission ‘’Face à la rédaction’’ de PressAfrik, la chanteuse, Shula Ndiaye s’est prononcée sur ces crimes de plus en plus présents au Sénégal.
« Nous sommes à un moment où on ne sait pas identifier les gens. Avant, la société était tellement bien organisée que, même l’inconnu savait qu’il était en sécurité.
L’artiste a également relevé que «le phénomène suscite une remise en question des valeurs qui sont en train d'être perdues par la société, lesquelles valeurs devaient normalement être sauvegardées parce que contribuant à l'éducation collective.
Shula Ndiaye estime que la perte de valeurs pousse certains à commettre des actes répréhensibles. D'où la nécessité, souligne-t-elle, de retourner aux sources : «C’est quoi être Africain ? », s’interroge-t-elle. «Nous sommes actuellement à l’époque de la mondialisation. Mais mondialisation n’est pas uniformisation », a souligné Ramatoulaye Ndiaye dite Shula.
« Nous sommes à un moment où on ne sait pas identifier les gens. Avant, la société était tellement bien organisée que, même l’inconnu savait qu’il était en sécurité.
"Pour moi, tout est lié à notre culture..."
L’artiste a également relevé que «le phénomène suscite une remise en question des valeurs qui sont en train d'être perdues par la société, lesquelles valeurs devaient normalement être sauvegardées parce que contribuant à l'éducation collective.
Shula Ndiaye estime que la perte de valeurs pousse certains à commettre des actes répréhensibles. D'où la nécessité, souligne-t-elle, de retourner aux sources : «C’est quoi être Africain ? », s’interroge-t-elle. «Nous sommes actuellement à l’époque de la mondialisation. Mais mondialisation n’est pas uniformisation », a souligné Ramatoulaye Ndiaye dite Shula.
Les Témoignages poignant de l'oncle de Fallou Ba, le petit garçon de 7 ans égorgé à Touba
Le jeune Fallou Ba tué à Touba
Quittons Dakar, pour nous rendre dans la ville sainte de Touba où le phénomène a déjà fait une victime. Le corps du jeune Fallou Ba, a été retrouvé en état de décomposition, après avoir été égorgé et abandonné dans une maison en chantier.
Mor Sao, oncle de Fallou Ba : « Ce jour-là, un de ses camarades est venu dire aux autres : « j’ai vu Fallou là-bas dans une maison abandonnée, mais son coup était taché de sang »
Dans un entretien qu’il a accordé à PressAfrik, Mor Sao, l’oncle du petit garçon de 7ans nommé Fallou Ba égorgé par ses ravisseurs à Touba revient sur le film de l’horreur. « Le matin mon neveu Fallou Ba a quitté son internat vers 8 heures pour venir à la maison, chez sa mère, prendre son petit déjeuner. Il a pris son petit déjeuner avant de retourner à l’école. C’est sur le chemin de l’école qu’il a été enlevé. Un de ses camarades de classe à découvert le corps sans vie mon neveu. Tout de suite, il n’avait pas compris la situation. Et, il était venu auprès de leurs camardes en disant « j’ai vu Fallou là-bas dans une maison abandonné mais son coup était taché de sang ».
Par ailleurs, Mor Sao appelle les parents à se fier à la volonté divine, mais également à bien surveiller leurs enfants afin de veiller à leur sécurité. « J’invite les autorités policières et de la gendarmerie de bien veiller à la sécurité de la population. Toutefois je les demande de poursuivre l’enquête afin que ces malfrats soient appréhendés », a-t-il laissé entendre.
Plus loin, ce dernier tient à préciser que son neveu Fallou Ba n’était pas dans un Daara en train de mendier dans les rues comme décrit par certains médias. « Fallou Ba était dans un internat à Touba, où on lui enseignait le Saint Coran », a-t-il précisé avant de conclure son entretien avec PressAfrik.
Mor Sao, oncle de Fallou Ba : « Ce jour-là, un de ses camarades est venu dire aux autres : « j’ai vu Fallou là-bas dans une maison abandonnée, mais son coup était taché de sang »
Dans un entretien qu’il a accordé à PressAfrik, Mor Sao, l’oncle du petit garçon de 7ans nommé Fallou Ba égorgé par ses ravisseurs à Touba revient sur le film de l’horreur. « Le matin mon neveu Fallou Ba a quitté son internat vers 8 heures pour venir à la maison, chez sa mère, prendre son petit déjeuner. Il a pris son petit déjeuner avant de retourner à l’école. C’est sur le chemin de l’école qu’il a été enlevé. Un de ses camarades de classe à découvert le corps sans vie mon neveu. Tout de suite, il n’avait pas compris la situation. Et, il était venu auprès de leurs camardes en disant « j’ai vu Fallou là-bas dans une maison abandonné mais son coup était taché de sang ».
"La douleur est toujours dans nos coeurs"La rumeur courrait de bouche à oreille entre eux. C’est sur ces entrefaites que la rumeur est tombée sur les grands. C’est par la suite que nous avons découvert le mystérieux assassinat de mon neveu Fallou Ba. C’est vraiment difficile mais nous nous fions à la volonté de Dieu. C’est lui qui l’a voulu ainsi. Nous l’avons su au même moment que les gens. Nous sommes conscients que la mort n’épargne personne. Mais c’est la manière dont il est mort qui nous écœure. Nous n’avons jamais voulu se prononcer sur cette affaire. Parce que jusqu’à présent la douleur est dans nos cœurs. Parfois ce sont les voisins qui parlent avec la presse. Mais jamais un proche de la famille », a confié l’oncle de la victime.
Par ailleurs, Mor Sao appelle les parents à se fier à la volonté divine, mais également à bien surveiller leurs enfants afin de veiller à leur sécurité. « J’invite les autorités policières et de la gendarmerie de bien veiller à la sécurité de la population. Toutefois je les demande de poursuivre l’enquête afin que ces malfrats soient appréhendés », a-t-il laissé entendre.
Plus loin, ce dernier tient à préciser que son neveu Fallou Ba n’était pas dans un Daara en train de mendier dans les rues comme décrit par certains médias. « Fallou Ba était dans un internat à Touba, où on lui enseignait le Saint Coran », a-t-il précisé avant de conclure son entretien avec PressAfrik.
Miriame Diokhe, membre du Collectif ‘’Silence on tue nos enfants’’ se décharge sur les parents et politiciens
Marche collectif "Silence on tue nos enfants"
« Le vol des enfants, les kidnappings, les viols, la prostitution des enfants, les pédophiles », tout un tas de mélange de faits inadaptés au développement d'un pays et qui préoccupent tant Miriame Diokhe, membre du collectif, ‘’Silence on tue nos enfants’’.
Très remontée contre les auteurs des vols d'enfants, Madame Diokhe a lancé un appel à l’endroit des parents, du gouvernement et de la police. Tout en énumérant les droits et devoirs des parents à l’égard de leurs enfants :
« Un parent doit avoir son enfant à ses côtés. Un parent doit être à l’écoute de son enfant. Un parent doit aussi être à l’écoute de l’enfant d’autrui. Auparavant, un inconnu pouvait corriger l’enfant d’un autre sans problème. Mais actuellement, la donne a changé de camp. Aujourd’hui, avec l’individualisme, personne n’ose plus toucher l’enfant d’autrui. Cela doit cesser. Et, les parents doivent comprendre qu’un enfant doit pouvoir être corrigé par n’importe quel autre parent, s’il dérape. C’est trop facile de crier à l’enlèvement de son enfant alors qu’on laisse nos enfants errer dans les rues. Ce n’est pas normal qu’un enfant de 4 ans, 5 ans soit dans la rue. Une maman doit savoir où est son gamin pour le protéger du phénomène de la drogue et de la prostitution. Une maman à qui on a volé son enfant, si ce dernier est retrouvé, la maman à son tour doit être sévèrement bastonnée », a-t-elle indiqué.
Poursuivant son argumentaire, elle a également recommandé aux habitants des quartiers de veiller aux enfants afin d’identifier les intrus. Ils doivent s’interroger à chaque fois qu’ils voient un inconnu dans le quartier. Il faut que les gens soient conscients que ce phénomène des vols des enfants ne s’arrête pas seulement à Abidjan ou au Gabon, car ça existe aussi ici au Sénégal.
Par ailleurs, la mère de famille pointe un doigt accusateur sur les politiciens du pays. Car selon elle, c’est eux qui sont à l’origine de cette situation. « Certains responsables politiques sont des gens désœuvrés. C’est eux qui envoient les kidnappeurs des enfants. Et, ces genres d’attaques surgissent toujours à l’approche des élections.
Toutefois, Mme Diokhe invite les autorités et à la police de prendre leurs responsabilités afin d’être à la disposition de la population.
Très remontée contre les auteurs des vols d'enfants, Madame Diokhe a lancé un appel à l’endroit des parents, du gouvernement et de la police. Tout en énumérant les droits et devoirs des parents à l’égard de leurs enfants :
"C'est anormal qu'un enfant de 4 à 5 ans soit dans la rue"
« Un parent doit avoir son enfant à ses côtés. Un parent doit être à l’écoute de son enfant. Un parent doit aussi être à l’écoute de l’enfant d’autrui. Auparavant, un inconnu pouvait corriger l’enfant d’un autre sans problème. Mais actuellement, la donne a changé de camp. Aujourd’hui, avec l’individualisme, personne n’ose plus toucher l’enfant d’autrui. Cela doit cesser. Et, les parents doivent comprendre qu’un enfant doit pouvoir être corrigé par n’importe quel autre parent, s’il dérape. C’est trop facile de crier à l’enlèvement de son enfant alors qu’on laisse nos enfants errer dans les rues. Ce n’est pas normal qu’un enfant de 4 ans, 5 ans soit dans la rue. Une maman doit savoir où est son gamin pour le protéger du phénomène de la drogue et de la prostitution. Une maman à qui on a volé son enfant, si ce dernier est retrouvé, la maman à son tour doit être sévèrement bastonnée », a-t-elle indiqué.
Poursuivant son argumentaire, elle a également recommandé aux habitants des quartiers de veiller aux enfants afin d’identifier les intrus. Ils doivent s’interroger à chaque fois qu’ils voient un inconnu dans le quartier. Il faut que les gens soient conscients que ce phénomène des vols des enfants ne s’arrête pas seulement à Abidjan ou au Gabon, car ça existe aussi ici au Sénégal.
Par ailleurs, la mère de famille pointe un doigt accusateur sur les politiciens du pays. Car selon elle, c’est eux qui sont à l’origine de cette situation. « Certains responsables politiques sont des gens désœuvrés. C’est eux qui envoient les kidnappeurs des enfants. Et, ces genres d’attaques surgissent toujours à l’approche des élections.
Toutefois, Mme Diokhe invite les autorités et à la police de prendre leurs responsabilités afin d’être à la disposition de la population.
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