« La Centrafrique est un pays qui se meurt petit à petit ». Le cri de Monseigneur Dieudonné Nzapalainga est particulièrement alarmiste.
Selon l'archevêque, la cohésion nationale est gravement menacée. Non seulement les exactions répétées de la Séléka en direction des chrétiens ont créé des tensions religieuses dans le pays, mais selon Mgr. Nzapalainga l'envoi de chefs de guerre dans les régions est en train de créer des fiefs qui échappent au contrôle de Bangui.
« L'Etat est menacé dans son fondement »
« La Seleka a envoyé des généraux qui sont sur place dans des sous-préfectures, témoigne-t-il. Les gens qui sont là bas, on a l'impression que les autorités n'ont pas prise sur eux. L'Etat est menacé dans son fondement, car ces gens que l'on envoie, et qui deviennent un seigneur, un grand chef ou un général, n'ont de compte à rendre à personne. Les évèques qui sont venus de l'Est, de l'Ouest, du nord ou du Sud, ont été unanimes pour dire que les populations souffrent dans la réalité. »
Dans un message récent au chef de l'Etat porté au pouvoir par la Seleka, Michel Djotodia, les évêques de Centrafrique ont estimé que « jamais aucun trouble militaro-politique ne s'était disséminé avec autant de violences et d'impact » sur l'ensemble du territoire centrafricain.
Des rumeurs ont vidé le centre-ville de Bangui ce lundi 24 juin 2013. Mais le gouvernement centrafricain assure qu'elles sont sans fondement, et que tout est parti d'une opération de transfert de fonds. Les explications du porte-parole du gouvernement.