
Trente secondes d’ovation du public dès l’annonce du président Michel Kafando d’autoriser l’expertise de la supposée tombe du président Thomas Sankara. « J’ai aussi décidé que les investigations pour identifier le corps de Thomas Sankara ne seront plus assujetties à une décision de justice, mais seront du ressort du gouvernement et d’ores et déjà, aujourd’hui même, à cet instant même, l’autorisation est accordée », a déclaré le président de la transition vendredi.
Soulagement et satisfaction de Benewende Sankara, l’avocat de la famille Sankara auprès de qui la justice burkinabè s’est toujours déclarée incompétente pour autoriser cette expertise : « Nous avons parcouru toutes les juridictions du monde, rappelle-t-il. Au Burkina Faso, on a fait du surplace. Nous allons certainement d’un point de vue technique aviser et entreprendre toutes les démarches qui conviennent pour que, avec les autorités, nous puissions en accord avec la famille de Thomas Sankara, voir comment l’expertise que nous attendons depuis tant de temps pourra se faire. »
Le vent du changement
Pour Ablassé Ouedraogo du parti Le Faso autrement, avec cette décision, le vent du changement souffle vraiment sur le Burkina Faso : « Le changement a démarré au Burkina Faso. Il [Michel Kafando] a dit que rien ne sera plus jamais comme avant. »
Selon l’avocat de la famille Sankara, au-delà de cette affaire, d’autres dossiers de crimes impunis sortiront des tiroirs.
-
Guerre au Soudan: troisième jour de bombardements sur Port-Soudan
-
Mali: les partis politiques appellent à un nouveau rassemblement le 9 mai contre la transition
-
Soudan: «Les Forces de soutien rapide (FSR) sont parfaitement identifiées comme des prédateurs »
-
RDC: ces institutions jugées dispensables et budgétivores par une organisation de la société civile
-
Côte d’Ivoire: la coalition d’opposants CAP CI appelle au dialogue pour un scrutin transparent et inclusif