Des pays d'Amérique latine ont demandé dimanche 22 octobre aux États-Unis – sans les nommer – de revoir leur politique migratoire au terme d'un sommet à Palenque (sud du Mexique) sur l'immigration clandestine vers les États-Unis, une crise majeure pour Washington.
Le Mexique, la Colombie, Cuba et le Venezuela – parmi une dizaine de pays – ont demandé "aux pays de destination" (principalement les États-Unis) d'abandonner leurs politiques "inconsistantes et sélectives" afin d'éviter "les effets d'appel comme les effets dissuasifs, telle la régularisation de certaines nationalités".
Il a également été demandé "aux pays de destination" d'élargir les "voies (de migration) régulières, ordonnées et sûres", avec l'accent mis sur la mobilité des travailleurs, dans cette déclaration commune lue par la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Alicia Barcena.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a qualifié la frontière entre les États-Unis et le Mexique d'"itinéraire migratoire terrestre le plus meurtrier au monde". L'OIM y a recensé "686 décès et disparitions de migrants en 2022". Les migrants paient des sommes énormes à des passeurs possiblement liés au trafic de drogue.
Réclamée à maintes reprises, la déclaration de Palenque a demandé la levée "des mesures coercitives unilatérales imposées à des pays de la région", référence au blocus américain à l'encontre de Cuba.
Les participants ont également demandé de soutenir Haïti dans ses efforts afin de rétablir la sécurité "pour la normalisation de la situation politique, économique et sociale".
Le sommet a notamment réuni les présidents Nicolas Maduro (Venezuela), Miguel Diaz-Canel (Cuba) et Gustavo Petro (Colombie), qui ont répondu à l'invitation de leur homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, ainsi que le Premier ministre haïtien Ariel Henry.
Rien qu'en septembre, 60 000 Vénézuéliens et 35 000 Guatémaltèques sont entrés au Mexique, de source officielle.
La migration est "une question humanitaire sur laquelle nous devons travailler unis", avait indiqué sur X (ex-Twitter) le président mexicain.
Le sommet de Palenque veut analyser "les causes de la mobilité humaine, comme la pauvreté, l'inégalité, le manque d'emplois", avait déclaré la cheffe de la diplomatie mexicaine, Alicia Barcena.
L'objectif du Mexique est de donner une dimension régionale au problème, estime la spécialiste Dolores Paris Pombo, qui s'attendait à un "sommet très déclaratif".
À Tapachula, à la frontière du Guatemala, des migrants ont protesté dimanche contre le sommet des "oppresseurs" en brûlant le portrait des présidents cubain et vénézuélien.
"Je suppose qu'ils vont décider de déporter chacun d'entre nous", a déclaré samedi Jorge Rodriguez, un Vénézuélien rencontré par l'AFP dans une auberge à Palenque. Cet homme de 33 ans, qui a quitté son pays il y a deux mois, affirme avoir suivi la route du Darien entre la Colombie et Panama, une des jungles les plus dangereuses au monde.
Jorge Rodriguez sait que mercredi dernier, les États-Unis ont expulsé vers Caracas 127 migrants vénézuéliens, et que Washington a allégé ses sanctions envers le régime de Nicolas Maduro.
De retour d'une visite éclair en Israël, le président américain Joe Biden a demandé vendredi au Congrès une enveloppe exceptionnelle de 105,85 milliards de dollars pour aider Israël et l'Ukraine, tenir tête à la Chine, sur le plan militaire et économique, mais aussi répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud.
Joe Biden est arrivé au pouvoir en 2021 quand la frontière était fermée pour cause de pandémie.
En mai, les États-Unis ont levé le "titre 42", une mesure activée par l'ex-président Donald Trump qui verrouillait depuis trois ans l'accès à leur territoire. Le "42" permettait, sous prétexte de pandémie, de refouler immédiatement tous les migrants entrés dans le pays.
À la réouverture de la frontière, les États-Unis ont mis en place une application pour programmer les demandes d'asile.
"Peu importe le nombre d'agents (à la frontière) le long du Rio Bravo si la situation en Haïti ou au Venezuela ne change pas. Cela ne servira à rien si l'on ne s'attaque pas aux causes de fond de l'immigration", a commenté une source du gouvernement américain consultée par l'AFP.
Amnesty International a demandé le respect des demandeurs d'asile et la fin de la discrimination des migrants.
Le Mexique, la Colombie, Cuba et le Venezuela – parmi une dizaine de pays – ont demandé "aux pays de destination" (principalement les États-Unis) d'abandonner leurs politiques "inconsistantes et sélectives" afin d'éviter "les effets d'appel comme les effets dissuasifs, telle la régularisation de certaines nationalités".
Il a également été demandé "aux pays de destination" d'élargir les "voies (de migration) régulières, ordonnées et sûres", avec l'accent mis sur la mobilité des travailleurs, dans cette déclaration commune lue par la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Alicia Barcena.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a qualifié la frontière entre les États-Unis et le Mexique d'"itinéraire migratoire terrestre le plus meurtrier au monde". L'OIM y a recensé "686 décès et disparitions de migrants en 2022". Les migrants paient des sommes énormes à des passeurs possiblement liés au trafic de drogue.
Réclamée à maintes reprises, la déclaration de Palenque a demandé la levée "des mesures coercitives unilatérales imposées à des pays de la région", référence au blocus américain à l'encontre de Cuba.
Les participants ont également demandé de soutenir Haïti dans ses efforts afin de rétablir la sécurité "pour la normalisation de la situation politique, économique et sociale".
Des politiques dans le respect "du droit humain à migrer"
Les pays de départ, de transit et de destination doivent mettre en place des politiques migratoires dans le respect du "droit humain à migrer", avec "des options pour la régularisation permanente".Le sommet a notamment réuni les présidents Nicolas Maduro (Venezuela), Miguel Diaz-Canel (Cuba) et Gustavo Petro (Colombie), qui ont répondu à l'invitation de leur homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, ainsi que le Premier ministre haïtien Ariel Henry.
Rien qu'en septembre, 60 000 Vénézuéliens et 35 000 Guatémaltèques sont entrés au Mexique, de source officielle.
La migration est "une question humanitaire sur laquelle nous devons travailler unis", avait indiqué sur X (ex-Twitter) le président mexicain.
Le sommet de Palenque veut analyser "les causes de la mobilité humaine, comme la pauvreté, l'inégalité, le manque d'emplois", avait déclaré la cheffe de la diplomatie mexicaine, Alicia Barcena.
L'objectif du Mexique est de donner une dimension régionale au problème, estime la spécialiste Dolores Paris Pombo, qui s'attendait à un "sommet très déclaratif".
Un "sommet des oppresseurs"
À Tapachula, à la frontière du Guatemala, des migrants ont protesté dimanche contre le sommet des "oppresseurs" en brûlant le portrait des présidents cubain et vénézuélien. "Je suppose qu'ils vont décider de déporter chacun d'entre nous", a déclaré samedi Jorge Rodriguez, un Vénézuélien rencontré par l'AFP dans une auberge à Palenque. Cet homme de 33 ans, qui a quitté son pays il y a deux mois, affirme avoir suivi la route du Darien entre la Colombie et Panama, une des jungles les plus dangereuses au monde.
Jorge Rodriguez sait que mercredi dernier, les États-Unis ont expulsé vers Caracas 127 migrants vénézuéliens, et que Washington a allégé ses sanctions envers le régime de Nicolas Maduro.
De retour d'une visite éclair en Israël, le président américain Joe Biden a demandé vendredi au Congrès une enveloppe exceptionnelle de 105,85 milliards de dollars pour aider Israël et l'Ukraine, tenir tête à la Chine, sur le plan militaire et économique, mais aussi répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud.
Joe Biden est arrivé au pouvoir en 2021 quand la frontière était fermée pour cause de pandémie.
En mai, les États-Unis ont levé le "titre 42", une mesure activée par l'ex-président Donald Trump qui verrouillait depuis trois ans l'accès à leur territoire. Le "42" permettait, sous prétexte de pandémie, de refouler immédiatement tous les migrants entrés dans le pays.
À la réouverture de la frontière, les États-Unis ont mis en place une application pour programmer les demandes d'asile.
"Peu importe le nombre d'agents (à la frontière) le long du Rio Bravo si la situation en Haïti ou au Venezuela ne change pas. Cela ne servira à rien si l'on ne s'attaque pas aux causes de fond de l'immigration", a commenté une source du gouvernement américain consultée par l'AFP.
Amnesty International a demandé le respect des demandeurs d'asile et la fin de la discrimination des migrants.
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