Minusma : le Niger ne reculera pas

Le président nigérien Mahamadou Issoufou assure qu'en dépit de l'attaque de la minusma qui a tué au moins 9 casques bleus nigériens, les forces de sécurité de son pays ne vont pas reculer au Mali dans le combat contre le terrorisme.



Le président nigérien Mahamadou Issoufou dans un camp d'entraînement militaire près de Ouallam à 100 km de Niamey en Janvier 2013

Après un bref de message de condoléances à la grande famille militaire du Niger et aux familles des victimes si durement éprouvées, le président nigérien est revenu sur les fondements de la présence des forces nigériennes au front du Mali.

"Nous allons continuer à rester au Mali pour soutenir cette cause noble, parce que le combat que nous menons est un combat de valeur ; nous sommes des démocrates, nous ferons tout pour apporter notre contribution pour que soit éliminée dans la zone sahélo-saharienne le terrorisme qui est porteur d’une idéologie qui remet en cause les libertés."

Le convoi logistique de la mission des Nations Unies au Mali, la Minusma, a été attaqué vendredi dans la région de Gao dans l’un des attentats les plus meurtriers contre la mission de l'ONU selon les observateurs.

Il s'agirait d'une "embuscade tendue par les islamistes du Mujao", le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest, selon des officiers de l’armée nigérienne cités par l’agence France presse.

Le Chef de l’Etat du Niger n’envisage pas le retrait des forces de sécurité du Niger.

"Elles vont continuer à apporter leur contribution au sein de la Minusma, et que ce soit au Mali ou ailleurs que le devoir nous appelle, nous répondrons présents", a-t-il déclaré.

La Minusma a indiqué, sans pour autant fournir de détails sur les assaillants, que "d'importants moyens aériens ont immédiatement été déployés dans le but de sécuriser la zone et porter assistance aux soldats de la paix".

D'après un officier nigérien il y a aussi des blessés et des véhicules détruits.

Le Mujao, lié à Al-Qaïda, fait partie des groupes djihadistes ayant contrôlé le nord du Mali pendant près d'un an, de 2012 à 2013, avant d'en être en grande partie chassé par un groupe d’intervention militaire internationale en cours depuis janvier 2013.

Selon une source militaire, les terroristes avaient menacé de commettre des attentats à l'approche de la Tabaski, fête musulmane de l'Aïd el-Kébir qui sera célébrée samedi ou dimanche au Mali.

Le 18 septembre dernier, 5 soldats tchadiens ont été tués dans la région de Kidal, au nord du pays par l'explosion d'une mine.


BBC Afrique

Samedi 4 Octobre 2014 14:22


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