Mme Viviane Wade veut une éducation sexuelle pour les filles et les garçons

Le Sénégal a célébré ce jeudi 11 novembre la Journée Nationale de l’Education des Filles (JNEF). Une cérémonie qui s’est déroulée dans la salle de l’Unité Africaine du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal sous la présence effective de la marraine, la première dame du Sénégal, Madame Viviane Wade et du Ministre de l’enseignement préscolaire, de l’élémentaire, du moyen secondaire et des langues nationales, Kalidou Diallo. Mais aussi sous la présence de différentes écoles de la place.



La cinquième édition de la Journée nationale de l’éducation des filles avait pour thème «Déperditions scolaires : quelles stratégies pour maintenir les filles au-delà du cycle fondamental ?». Selon un communiqué de presse de l’UNICEF, les déperditions scolaires creusent davantage les inégalités et compromettent l’équité ; elles affectent en plus grand nombre les familles pauvres, les enfants de milieux ruraux reculés et défavorisés, les enfants porteurs de handicaps de toutes sortes, les filles en particulier.

Les principaux facteurs qui pénalisent plus les filles, entraînant contre-performances, redoublements, exclusions et abandons, sont le manque de soutien, les discriminations et préjugés défavorables, l’environnement peu propice à des apprentissages efficaces et surtout, de plus en plus, les violences de toutes sortes, singulièrement les viols, les grossesses précoces et les mariages forcés.

Au regard de tout ceci, le Ministre Kalidou Diallo, de confier: «pour que les filles restent à l’école, il faut créer un environnement favorable c'est-à-dire faire en sorte que l’école soit acceptable, qu’il y ait des écoles descentes, des toilettes séparées, des cantines scolaires, qu’il y ait moins de violences physiques, psychologiques et morales sur les filles, qu’il y ait moins de mariages forcés, moins de mariages précoces, moins de grossesse non désirées. Mais, de son avis, tout cela suppose une bonne éducation des parents, une information des parents et là c’est toute la société et c’est dans ce cadre qu’il faudra comprendre les initiatives du Comité de Coordination pour la scolarisation des filles qui, chaque année, agit au niveau national mais au même moment, au niveau de chaque région, au niveau de chaque inspection d’académie, il y a ces manifestations et il y a des cadres au niveau locales qui travaillent pendant toute l’année.

Prenant la parole, la Première Dame, Madame Viviane Wade a fait comprendre que «la pauvreté des parents, les mariages et les grossesses précoces et le travail précoce des filles issues de l’exode rural constituent les principales causes du non-maintien des filles à l’école». C’est la raison pour laquelle elle est en accord avec le Cadre de coordination des interventions pour l’éducation des filles (CCIEF) pour lutter contre toute forme de violence et d’exclusion en milieu scolaire.

Voulant réduire le taux de grossesse précoce et indésirable, Madame Viviane Wade a indiqué qu’«il faut, dès à présent, voir dans quelle mesure on va s’y prendre, que les filles et les garçons, même en école primaire, reçoivent des cours d’éducation sexuelle». Elle a expliqué que les garçons doivent comprendre, très jeunes, la responsabilité, que quand ils sont adolescents, ils sont capables d’enceinter les filles. «C’est une responsabilité et ils ne l’ont pas» a-t-elle soutenu.

Papa Mamadou Diéry Diallo

Jeudi 11 Novembre 2010 16:33


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