Interpellé par les journalistes sur le projet de loi modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, qui va donner la possibilité au chef de l'Etat de valider une loi d'habilitation dans les jours à venir, Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire BBY parle d'un acte qui serait anti-démocratique. Pour lui, le président de la République n’a pas besoin de confiner l'Assemblée nationale pour prétexte de lutter contre la Covid-19.
« La première loi d’habilitation, pour moi c’était excessif. Il y avait des domaines qui étaient inclus sur cette loi. Ma position d’hier reste celle d’aujourd’hui. À mon avis, le président de la République n’a pas besoin de confiner l'Assemblée nationale pour prétexter lutter contre la Covid-19. On connaît des pays autre que le Sénégal qui rencontrent le même problème malgré tout, les institutions continuent à fonctionner. D’autant plus que le président de la République dispose d’une majorité écrasante à l'Assemblée nationale. Il ne rencontrera aucune difficulté à faire passer ses lois », a indiqué Moustapha Diakhaté, vanu assister, à côté de Guy Marius Sagna, à la conférence de presse du mouvement Frapp France dégage
Poursuivant ses propos, l’ancien président du groupe parlementaire BBY a ajouté : « Pour moi donner au président de la République une loi qui réhabilite sa substitution à l'Assemblée nationale pour agir, c’est anti-démocratique. C’est un point de vue qui doit être combattu. Le Sénégal a des pouvoirs séparés, donc chaque institution doit remplir sa mission. Et s’en limiter là. Donc si le président de la République, devant une difficulté, élabore un projet de loi, cultive une loi comme bon lui semble, pour moi, c’est un recul démocratique, à la limite, on peut considérer ça comme un coup d’Etat à ce niveau-là ».
Et un nouveau couvre-feu ?
Selon Moustapha Diakhaté, « instaurer un couvre-feu, serait une perte de temps. Car, pour lui, tant qu’il y aura des colères, il y aura des manifestations de colère. Ce qui est plus dangereux, il y a des risques qu’un sous-préfet décrète un état d’urgence dans son département. Ce sera inacceptable. D’ailleurs, quel est le risque que nous allons courir, que le préfet de Dakar décrète l’état de siège, par exemple les journalistes ne vont plus travailler. Parce que nous serons pratiquement dans un régime militaire ».
M. Diakhaté invite le président de la République à consolider la démocratie sénégalaise « Ce que moi, j’attends de lui, c'est qu’il consolide la démocratie sénégalaise, consolide l’Etat de droit démocratique du Sénégal. Ce qui permet à l’Assemblée nationale de jouer pleinement son rôle, au pouvoir judiciaire et à l’Exécutif de faire sa partition. Permettre aussi aux populations dans les collectivités territoriales, de pouvoir être impliquées pour s’autogouverner. Je crois que c’est vers ces réformes-là, qu’il doit aller. Mais malheureusement, le président de la République est dans la politique politicienne, dans la ruse et dans la manœuvre ».
« La première loi d’habilitation, pour moi c’était excessif. Il y avait des domaines qui étaient inclus sur cette loi. Ma position d’hier reste celle d’aujourd’hui. À mon avis, le président de la République n’a pas besoin de confiner l'Assemblée nationale pour prétexter lutter contre la Covid-19. On connaît des pays autre que le Sénégal qui rencontrent le même problème malgré tout, les institutions continuent à fonctionner. D’autant plus que le président de la République dispose d’une majorité écrasante à l'Assemblée nationale. Il ne rencontrera aucune difficulté à faire passer ses lois », a indiqué Moustapha Diakhaté, vanu assister, à côté de Guy Marius Sagna, à la conférence de presse du mouvement Frapp France dégage
Poursuivant ses propos, l’ancien président du groupe parlementaire BBY a ajouté : « Pour moi donner au président de la République une loi qui réhabilite sa substitution à l'Assemblée nationale pour agir, c’est anti-démocratique. C’est un point de vue qui doit être combattu. Le Sénégal a des pouvoirs séparés, donc chaque institution doit remplir sa mission. Et s’en limiter là. Donc si le président de la République, devant une difficulté, élabore un projet de loi, cultive une loi comme bon lui semble, pour moi, c’est un recul démocratique, à la limite, on peut considérer ça comme un coup d’Etat à ce niveau-là ».
Et un nouveau couvre-feu ?
Selon Moustapha Diakhaté, « instaurer un couvre-feu, serait une perte de temps. Car, pour lui, tant qu’il y aura des colères, il y aura des manifestations de colère. Ce qui est plus dangereux, il y a des risques qu’un sous-préfet décrète un état d’urgence dans son département. Ce sera inacceptable. D’ailleurs, quel est le risque que nous allons courir, que le préfet de Dakar décrète l’état de siège, par exemple les journalistes ne vont plus travailler. Parce que nous serons pratiquement dans un régime militaire ».
M. Diakhaté invite le président de la République à consolider la démocratie sénégalaise « Ce que moi, j’attends de lui, c'est qu’il consolide la démocratie sénégalaise, consolide l’Etat de droit démocratique du Sénégal. Ce qui permet à l’Assemblée nationale de jouer pleinement son rôle, au pouvoir judiciaire et à l’Exécutif de faire sa partition. Permettre aussi aux populations dans les collectivités territoriales, de pouvoir être impliquées pour s’autogouverner. Je crois que c’est vers ces réformes-là, qu’il doit aller. Mais malheureusement, le président de la République est dans la politique politicienne, dans la ruse et dans la manœuvre ».
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