Comment l’écurie Walo prépare-t-elle combat Lac de Guiers 2-Eumeu Sène du 8 avril prochain ?
Mohamed ALI : La préparation de ce combat se passe très bien. Lac de Guiers 2 est un jeune lutteur très ambitieux. Il est travailleur et très réceptif. Il respecte aussi très bien toutes les consignes et tous les conseils qu’on lui donne. Il a bien conscience de l’enjeu de ce combat qu’il va livrer contre Eumeu Sène. Mais, Lac de Guiers est bien prêt. Je sais que ce combat sera le meilleur de la saison 2011-2012. Les deux lutteurs se sont déjà croisés. Leur confrontation s’était soldée par un match nul. Ce combat, c’est celui de la clarification. Il sera âprement disputé par les deux lutteurs. Vous n’êtes pas sans savoir qu’Eumeu Sène sort d’une victoire éclatante contre Gris Bordeaux. Lac avait, de son côté, contré Modou Lô au nul. Lac de Guiers a soif d’une victoire.
Comment envisagez-vous ce combat ?
Ce combat ne peut pas être facile. Eumeu Sène est un champion. Il a de la volonté et du courage. Il s’entraîne très bien. Donc, lutter contre Eumeu Sène ; ce n’est pas facile. Mais, j’ai confiance en mon poulain. C’est quelqu’un qui prend tout au sérieux. Si vous venez aux entraînements, vous aurez la confirmation de ce que je vous dis. Lac a beaucoup de qualités qu’il n’a pas encore démontrées. Ses adversaires ne lui donnaient pas l’occasion d’exprimer la plénitude de son talent. Mais, je pense cette fois-ci, avec Eumeu Sène, ça sera l’occasion pour lui de montrer aux amateurs ce qu’il sait faire de mieux.
L’écurie Walo est-elle prête à accompagner son poulain ?
Bien sûr. Toute l’écurie Walo s’active autour de ce combat. Tous les lutteurs et les dirigeants sont mobilisés pour que Lac de Guiers 2 batte Eumeu Sène. Le jour du combat, je peux prédire que les lutteurs vont livrer un véritable échange de coups. Mais, ce qui est sûr, le combat va se terminer en lutte simple. Ils sont tous deux pétris de qualités techniques.
Parlant de l’écurie Walo, pouvez-vous nous faire une analyse sur le nouvel élan d’Abdou Diouf ?
Pour le cas d’Abdou Diouf, il faut comprendre que seul le travail paie. Abdou Diouf a beaucoup travaillé pour en arriver là. Il peut, actuellement, croiser n’importe quel lutteur de sa génération. Parce qu’il a justement fini de démontrer ses preuves (Ndlr : Abdou Diouf a battu Pakala la saison dernière et Bruce Lee cette saison). Il peut affronter des lutteurs comme Baye Madione de Gum Sa Bopp, Ness de Lansar ou même Tyson de Boul Falé. Tout lutteur qui refuse de l’affronter, aura tout simplement peur de lui. Abdou Diouf est prêt à affronter tous ces gens-là. Il s’entraîne chaque jour et reste à l’écoute des promoteurs. Tout ce qu’il souhaite, c’est de descendre encore dans l’arène, avant la fin de la saison.
‘Le jour du combat, je peux prédire que les lutteurs vont livrer un véritable échange de coups. Mais, ce qui est sûr, le combat va se terminer en lutte simple’
Pouvez-vous évoquer les origines de l’écurie Walo ?
Quand j’y suis arrivé, j’ai trouvé la lutte entre les mains des personnes comme Aliou Seye, Balla Gaye, Daouda Fall. C’était dans les années 1978-1979. C’est ensemble que nous avons décidé de l’appeler l’écurie Walo.
Pourquoi portez-vous le nom de Mohamed Ali ?
Mohamed Ali est un surnom. Mon nom, c’est Al hadji Pène. C’est un de mes entraîneurs du nom de Maguèye Ndiaye qui m’a donné ce nom de Mohamed Ali. D’ailleurs, c’est lui qui m’a fait aimer la lutte.
Comment avez-vous épousé la lutte ?
J’avais un ami lutteur d’ethnie Sérère. A l’époque, je faisais du Karaté. Pour votre information, je n’aimais pas la lutte. Je n’avais jamais pensé à devenir lutteur. J’étais maçon. A chaque fois que l’on me parlait de lutte, je leur disais de me laisser continuer mon métier. Un jour, un ami du nom de cheikh Thior m’a demandé de l’accompagner. C’était pour aller suivre une séance de lutte à Fass. Ce jour-là, on a humilié son lutteur. On l’a roué de coups, avant de le terrasser. Alors, je me suis dit qu’il est temps de devenir un lutteur. La manière dont on avait battu le lutteur de mon ami m’avait fait très mal. De façon spontanée, j’ai pris la décision de lutter.
C’est ce jour-là même que j’ai défié des lutteurs comme Mbaye Guéye, Robert, Mbita Ndiaye etc. Les gens se sont posé des questions sur ma personne. Le dimanche suivant, ils m’ont trouvé un combat contre Modou Fall de Yarakh que j’ai battu. Alors, c’est en ce moment que j’ai décidé d’entrer dans l’arène. J’étais conscient de mes capacités et de mes limites. J’étais un bon bagarreur. Mais, je n’étais pas très fort en lutte. Pour corriger cet impair, j’ai décidé de faire le tour du Sénégal pour apprendre à lutter et chercher des marabouts pour des prières. Après une année de conquête, je suis retourné dans l’arène pour m’imposer. C’est ainsi que j’ai montré mes preuves à Thiaroye et Guédiawaye.
Pouvez-vous nous retracer votre carrière dans l’arène ?
Je suis entré dans l’arène Sénégalaise 1982. Sur place, j’ai trouvé des champions comme Manga 2, Mor Nguer, Aliou Seye, Mbaye Guéye, Toubabou Dior, Balla Gaye et Mor Fadam. J’ai lutté pendant 20 ans dans l’arène. De 1982 à 2002. J’ai livré 70 combats. J’ai subi 11 défaites et 10 match nul. Tout le reste, c’est des victoires. Mon premier combat dans l’arène, c’était contre Boye Ndiaye de l’écurie Cadior. Je l’ai terrassé en moins d’une minute. Ensuite, j’ai terrassé Thierno Diop, Papa Kane de Thiaroye, Ibou Senghor avant de perdre devant feu Boy Niang. Pour me relancer, on m’a donné Birane Ngua Cissé que j’ai battu. C’est ainsi qu’on m’a proposé Mor Nguer. J’ai battu tous les lutteurs de ma génération sauf Manga 2.
Le combat le plus difficile de votre carrière ?
Mon premier combat contre Toubabou Dior est le plus difficile de ma carrière. Parce que, c’était un règlement de comptes. J’avais déjà battu Mbaye Guèye et Mor Nguer qui étaient avec lui dans une même écurie (Fass). Alors, il avait de la haine envers moi. Et, qui connaît Toubabou Dior, sait très bien que c’est un lutteur qui aime bien la bagarre. Il avait une terrible force de frappe. Dès le coup de sifflet de l’arbitre, la bagarre a commencé. Le combat avait l’allure d’une séance de boxe. Le sang a beaucoup coulé ce jour-là. Le malheur, c’est qu’il n’y avait pas de mi-temps ni de médecin comme aujourd’hui. Il fallait lutter pendant 45 minutes sans pause. On s’était tous deux livré une rude bataille. Le combat s’est finalement terminé en un match nul. On s’est croisé à nouveau. Je l’ai battu. J’ai disputé 9 combats contre l’écurie de Fass dont une seule défaite face à Moustapha Guéye et un nul face à Toubabou Dior. J’ai livré 4 combats contre Moustapha Guéye, 2 contre Mor Nguer, un contre Mbaye Guèye et 2 contre Toubabou Dior.
‘J’ai battu tous les lutteurs de ma génération sauf Manga 2’
On a constaté qu’il existe beaucoup de fils de lutteurs dans l’arène, aujourd’hui. Qu’est-ce qui explique ce phénomène, selon vous ?
On ne peut imposer à son fils d’aller faire la lutte. La lutte est une affaire d’amour et de passion. Si on ne l’aime pas, on ne peut pas y réussir. Que tu sois fils d’un lutteur ou autre. Personnellement, c’est mon fils Bébé Ali qui a aimé faire la lutte. Il a pris sa propre initiative, à ma grande surprise. Il s’est levé un beau jour pour faire un tour dans la brousse et apprendre la lutte. Il est allé à la recherche de marabouts comme je l’avais fait à mes débuts. J’ai alors senti que c’est quelqu’un qui aime la lutte. Je suis ainsi obligé de le soutenir. C’est le cas de Balla Gaye 2 et de Sa Thiès en les regardant, on sent nettement que c’est des jeunes qui aiment la lutte. Ce n’est pas parce que leur père fut lutteur. Je ne pense pas que les anciennes gloires puissent imposer la lutte à leurs fils. Parce que nous savons tous, les difficultés qu’il y a dans cette discipline.
La politique et la lutte peuvent-elles aller ensemble ?
Le compagnonnage entre la lutte et la politique a toujours existé. Mais pas comme les lutteurs le font actuellement. D’habitude, on soutenait un politicien, parce qu’on avait des liens de parenté. Ce n’était pas pour une affaire d’argent ou de violence. Par exemple, Omar Sarr (ministre de l’habitat) est mon ami. C’est un Walo walo comme moi. C’est d’ailleurs, le président d’honneur de l’écurie Walo. Donc le lutteur peut accompagner le candidat de son choix. Mais, il doit uniquement se limiter à faire du show non imposer sa force aux autres personnes. Dans mon écurie, nous avons interdit à nos lutteurs d’aller encadrer des leaders politiques. Parce que ce sont des choses qui ternissent leurs images. Ils n’y gagnent absolument rien. Au contraire, ils mettent leur carrière en difficulté. La lutte est une affaire de noblesse. Les lutteurs doivent comprendre cela. Chacun a toutefois le droit de voter pour le candidat de son choix.
‘Mon premier combat contre Toubabou Dior est le plus difficile de ma carrière. Parce que, c’était un règlement de comptes’.
Quel message lancez-vous aux jeunes lutteurs ?
Qu’ils prennent l’exemple sur nous les anciennes gloires. Aujourd’hui, on est comme des frères. Il m’arrive d’aller rendre visite à Balla Gaye ou autres lutteurs de ma génération. Pas plus tard qu’hier, Manga 2 est venu ici à Keur Massar uniquement pour me rendre visite. C’est pour vous dire que la lutte est un sport comme tous les autres sports. Je demande à tous les lutteurs de rester calmes. Qu’ils ne sont pas des ennemis, mais, tout simplement des adversaires pour un temps précis. Chaque lutteur doit savoir que la lutte, c’est son gagne-pain. Ils ont intérêt à assainir l’environnement, avant qu’il ne soit trop tard.
source : Walf
Mohamed ALI : La préparation de ce combat se passe très bien. Lac de Guiers 2 est un jeune lutteur très ambitieux. Il est travailleur et très réceptif. Il respecte aussi très bien toutes les consignes et tous les conseils qu’on lui donne. Il a bien conscience de l’enjeu de ce combat qu’il va livrer contre Eumeu Sène. Mais, Lac de Guiers est bien prêt. Je sais que ce combat sera le meilleur de la saison 2011-2012. Les deux lutteurs se sont déjà croisés. Leur confrontation s’était soldée par un match nul. Ce combat, c’est celui de la clarification. Il sera âprement disputé par les deux lutteurs. Vous n’êtes pas sans savoir qu’Eumeu Sène sort d’une victoire éclatante contre Gris Bordeaux. Lac avait, de son côté, contré Modou Lô au nul. Lac de Guiers a soif d’une victoire.
Comment envisagez-vous ce combat ?
Ce combat ne peut pas être facile. Eumeu Sène est un champion. Il a de la volonté et du courage. Il s’entraîne très bien. Donc, lutter contre Eumeu Sène ; ce n’est pas facile. Mais, j’ai confiance en mon poulain. C’est quelqu’un qui prend tout au sérieux. Si vous venez aux entraînements, vous aurez la confirmation de ce que je vous dis. Lac a beaucoup de qualités qu’il n’a pas encore démontrées. Ses adversaires ne lui donnaient pas l’occasion d’exprimer la plénitude de son talent. Mais, je pense cette fois-ci, avec Eumeu Sène, ça sera l’occasion pour lui de montrer aux amateurs ce qu’il sait faire de mieux.
L’écurie Walo est-elle prête à accompagner son poulain ?
Bien sûr. Toute l’écurie Walo s’active autour de ce combat. Tous les lutteurs et les dirigeants sont mobilisés pour que Lac de Guiers 2 batte Eumeu Sène. Le jour du combat, je peux prédire que les lutteurs vont livrer un véritable échange de coups. Mais, ce qui est sûr, le combat va se terminer en lutte simple. Ils sont tous deux pétris de qualités techniques.
Parlant de l’écurie Walo, pouvez-vous nous faire une analyse sur le nouvel élan d’Abdou Diouf ?
Pour le cas d’Abdou Diouf, il faut comprendre que seul le travail paie. Abdou Diouf a beaucoup travaillé pour en arriver là. Il peut, actuellement, croiser n’importe quel lutteur de sa génération. Parce qu’il a justement fini de démontrer ses preuves (Ndlr : Abdou Diouf a battu Pakala la saison dernière et Bruce Lee cette saison). Il peut affronter des lutteurs comme Baye Madione de Gum Sa Bopp, Ness de Lansar ou même Tyson de Boul Falé. Tout lutteur qui refuse de l’affronter, aura tout simplement peur de lui. Abdou Diouf est prêt à affronter tous ces gens-là. Il s’entraîne chaque jour et reste à l’écoute des promoteurs. Tout ce qu’il souhaite, c’est de descendre encore dans l’arène, avant la fin de la saison.
‘Le jour du combat, je peux prédire que les lutteurs vont livrer un véritable échange de coups. Mais, ce qui est sûr, le combat va se terminer en lutte simple’
Pouvez-vous évoquer les origines de l’écurie Walo ?
Quand j’y suis arrivé, j’ai trouvé la lutte entre les mains des personnes comme Aliou Seye, Balla Gaye, Daouda Fall. C’était dans les années 1978-1979. C’est ensemble que nous avons décidé de l’appeler l’écurie Walo.
Pourquoi portez-vous le nom de Mohamed Ali ?
Mohamed Ali est un surnom. Mon nom, c’est Al hadji Pène. C’est un de mes entraîneurs du nom de Maguèye Ndiaye qui m’a donné ce nom de Mohamed Ali. D’ailleurs, c’est lui qui m’a fait aimer la lutte.
Comment avez-vous épousé la lutte ?
J’avais un ami lutteur d’ethnie Sérère. A l’époque, je faisais du Karaté. Pour votre information, je n’aimais pas la lutte. Je n’avais jamais pensé à devenir lutteur. J’étais maçon. A chaque fois que l’on me parlait de lutte, je leur disais de me laisser continuer mon métier. Un jour, un ami du nom de cheikh Thior m’a demandé de l’accompagner. C’était pour aller suivre une séance de lutte à Fass. Ce jour-là, on a humilié son lutteur. On l’a roué de coups, avant de le terrasser. Alors, je me suis dit qu’il est temps de devenir un lutteur. La manière dont on avait battu le lutteur de mon ami m’avait fait très mal. De façon spontanée, j’ai pris la décision de lutter.
C’est ce jour-là même que j’ai défié des lutteurs comme Mbaye Guéye, Robert, Mbita Ndiaye etc. Les gens se sont posé des questions sur ma personne. Le dimanche suivant, ils m’ont trouvé un combat contre Modou Fall de Yarakh que j’ai battu. Alors, c’est en ce moment que j’ai décidé d’entrer dans l’arène. J’étais conscient de mes capacités et de mes limites. J’étais un bon bagarreur. Mais, je n’étais pas très fort en lutte. Pour corriger cet impair, j’ai décidé de faire le tour du Sénégal pour apprendre à lutter et chercher des marabouts pour des prières. Après une année de conquête, je suis retourné dans l’arène pour m’imposer. C’est ainsi que j’ai montré mes preuves à Thiaroye et Guédiawaye.
Pouvez-vous nous retracer votre carrière dans l’arène ?
Je suis entré dans l’arène Sénégalaise 1982. Sur place, j’ai trouvé des champions comme Manga 2, Mor Nguer, Aliou Seye, Mbaye Guéye, Toubabou Dior, Balla Gaye et Mor Fadam. J’ai lutté pendant 20 ans dans l’arène. De 1982 à 2002. J’ai livré 70 combats. J’ai subi 11 défaites et 10 match nul. Tout le reste, c’est des victoires. Mon premier combat dans l’arène, c’était contre Boye Ndiaye de l’écurie Cadior. Je l’ai terrassé en moins d’une minute. Ensuite, j’ai terrassé Thierno Diop, Papa Kane de Thiaroye, Ibou Senghor avant de perdre devant feu Boy Niang. Pour me relancer, on m’a donné Birane Ngua Cissé que j’ai battu. C’est ainsi qu’on m’a proposé Mor Nguer. J’ai battu tous les lutteurs de ma génération sauf Manga 2.
Le combat le plus difficile de votre carrière ?
Mon premier combat contre Toubabou Dior est le plus difficile de ma carrière. Parce que, c’était un règlement de comptes. J’avais déjà battu Mbaye Guèye et Mor Nguer qui étaient avec lui dans une même écurie (Fass). Alors, il avait de la haine envers moi. Et, qui connaît Toubabou Dior, sait très bien que c’est un lutteur qui aime bien la bagarre. Il avait une terrible force de frappe. Dès le coup de sifflet de l’arbitre, la bagarre a commencé. Le combat avait l’allure d’une séance de boxe. Le sang a beaucoup coulé ce jour-là. Le malheur, c’est qu’il n’y avait pas de mi-temps ni de médecin comme aujourd’hui. Il fallait lutter pendant 45 minutes sans pause. On s’était tous deux livré une rude bataille. Le combat s’est finalement terminé en un match nul. On s’est croisé à nouveau. Je l’ai battu. J’ai disputé 9 combats contre l’écurie de Fass dont une seule défaite face à Moustapha Guéye et un nul face à Toubabou Dior. J’ai livré 4 combats contre Moustapha Guéye, 2 contre Mor Nguer, un contre Mbaye Guèye et 2 contre Toubabou Dior.
‘J’ai battu tous les lutteurs de ma génération sauf Manga 2’
On a constaté qu’il existe beaucoup de fils de lutteurs dans l’arène, aujourd’hui. Qu’est-ce qui explique ce phénomène, selon vous ?
On ne peut imposer à son fils d’aller faire la lutte. La lutte est une affaire d’amour et de passion. Si on ne l’aime pas, on ne peut pas y réussir. Que tu sois fils d’un lutteur ou autre. Personnellement, c’est mon fils Bébé Ali qui a aimé faire la lutte. Il a pris sa propre initiative, à ma grande surprise. Il s’est levé un beau jour pour faire un tour dans la brousse et apprendre la lutte. Il est allé à la recherche de marabouts comme je l’avais fait à mes débuts. J’ai alors senti que c’est quelqu’un qui aime la lutte. Je suis ainsi obligé de le soutenir. C’est le cas de Balla Gaye 2 et de Sa Thiès en les regardant, on sent nettement que c’est des jeunes qui aiment la lutte. Ce n’est pas parce que leur père fut lutteur. Je ne pense pas que les anciennes gloires puissent imposer la lutte à leurs fils. Parce que nous savons tous, les difficultés qu’il y a dans cette discipline.
La politique et la lutte peuvent-elles aller ensemble ?
Le compagnonnage entre la lutte et la politique a toujours existé. Mais pas comme les lutteurs le font actuellement. D’habitude, on soutenait un politicien, parce qu’on avait des liens de parenté. Ce n’était pas pour une affaire d’argent ou de violence. Par exemple, Omar Sarr (ministre de l’habitat) est mon ami. C’est un Walo walo comme moi. C’est d’ailleurs, le président d’honneur de l’écurie Walo. Donc le lutteur peut accompagner le candidat de son choix. Mais, il doit uniquement se limiter à faire du show non imposer sa force aux autres personnes. Dans mon écurie, nous avons interdit à nos lutteurs d’aller encadrer des leaders politiques. Parce que ce sont des choses qui ternissent leurs images. Ils n’y gagnent absolument rien. Au contraire, ils mettent leur carrière en difficulté. La lutte est une affaire de noblesse. Les lutteurs doivent comprendre cela. Chacun a toutefois le droit de voter pour le candidat de son choix.
‘Mon premier combat contre Toubabou Dior est le plus difficile de ma carrière. Parce que, c’était un règlement de comptes’.
Quel message lancez-vous aux jeunes lutteurs ?
Qu’ils prennent l’exemple sur nous les anciennes gloires. Aujourd’hui, on est comme des frères. Il m’arrive d’aller rendre visite à Balla Gaye ou autres lutteurs de ma génération. Pas plus tard qu’hier, Manga 2 est venu ici à Keur Massar uniquement pour me rendre visite. C’est pour vous dire que la lutte est un sport comme tous les autres sports. Je demande à tous les lutteurs de rester calmes. Qu’ils ne sont pas des ennemis, mais, tout simplement des adversaires pour un temps précis. Chaque lutteur doit savoir que la lutte, c’est son gagne-pain. Ils ont intérêt à assainir l’environnement, avant qu’il ne soit trop tard.
source : Walf
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