“Ces gardes à vue interviennent sur commission rogatoire du juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 4 juillet”, a expliqué le parquet dans un communiqué. Plusieurs autres policiers ont également été convoqués mardi afin d’être entendus en qualité de témoins.
Dans la nuit du 1er au 2 juillet, alors que le centre de Marseille était en proie à des dégradations et pillages à la suite de la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué à Nanterre par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin, Mohamed B., marié, père d’un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, avait perdu la vie après avoir fait un malaise alors qu’il circulait à scooter.
Possible impact d'un tir de LBD
C’est lors de son autopsie qu’avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l’impact d’un tir de LBD (lanceur de balle de défense). Le 4 juillet, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Marseille pour “coups mortels avec arme” qui avait été confiée à la police judiciaire et à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Il s’agit d’une nouvelle enquête à Marseille mettant en cause des agents des forces de l’ordre qui pourraient être soupçonnés de violences policières, après l’affaire du passage à tabac d’un jeune homme, Hedi, dont une partie du crâne a dû être amputée, également en marge des émeutes. Quatre policiers marseillais avaient été mis en examen pour ces violences, dont trois avaient été placés sous contrôle judiciaire et un placé en détention provisoire.