« J’ai décidé de reprendre mon autonomie et ma liberté de ton, en reprenant ma formation, le PPC (Parti pour le progrès et la citoyenneté), pour préparer, avec mes amis, les prochaines législatives et les futures locales », annonce M. Diop à la presse.
Son ancien parti avait fusionné en 2000 avec le PDS, au pouvoir à l’époque. Dans l’entre-deux tours de la présidentielle qui opposait Abdou Diouf à Abdoulaye Wade, M. Diop avait démissionné du Parti socialiste pour soutenir le candidat de l’opposition.
A la victoire de Me Wade sur le président Diouf, l’ancien député-maire de Rufisque est allé rejoindre l’Alliance des forces de progrès (AFP), du Premier ministre d’alors Moustapha Niasse, avant de le quitter pour sceller un pacte de fusion avec le PDS, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Douze ans plus tard, M. Diop solde ses comptes avec les responsables de l’ancienne formation au pouvoir. « Par devoir moral, j’ai soutenu Wade lors de la présidentielle de 2012 parce qu’en 2000, mon parti, le PPC, avait fusionné avec le PDS ».
Mais, l’ancien président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales sous Wade s’est-il plaint, aujourd’hui, de « mauvais traitements ». « Aucun des accords qui liaient mon parti au PDS n’a été respecté par les caciques de ce parti », selon celui qui avait soutenu le Pds en 2000.
« C’est ce qui a été à l’origine des problèmes que j’ai eus avec eux et qui me poussaient à des sorties pour fustiger leurs comportements », a ajouté Mbaye Jacques Diop, un vétéran de la classe politique sénégalaise.
Aux yeux de certains observateurs, on s’interroge pourquoi attendre la chute du Pds pour mettre en exergue les dysfonctionnements qui existaient ?