Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Mondial-2010 - Uruguay: Sebastian Abreu, le "fou" piquant

Sur le devant de la scène médiatique après avoir marqué d'une "panenka" le tir au but décisif pour l'Uruguay en quart de finale du Mondial-2010, Sebastian Abreu, meilleur buteur en lice dans le tournoi (305 buts), est un "fou" sacrément piquant, dans la surface comme devant la presse.



Mondial-2010 - Uruguay: Sebastian Abreu, le "fou" piquant


Il y avait beaucoup de joueurs surnommés "Loco" (fou) présents à la Coupe du monde en Afrique du Sud, entre le sélectionneur du Chili, Marcelo Bielsa, et l'attaquant argentin Martin Palermo. Mais ils se sont fait éliminer en 8e de finale et en quart. Reste l'Uruguayen de 33 ans.

"Loco! Loco!", les journalistes de la presse latino-américaine l'interpellent ainsi. Et lui se plie de bonne grâce à l'exercice médiatique, pas en chien fou, non, en homme posé, la voix grave et éraillée, avec l'oeil qui frise et la formule qui tue.

"Par quel adjectif a-t-on qualifié le penalty de Zidane ? Fou ? Non, magique. Et Abreu, non ?", lance-t-il ainsi, bravache, pour s'inscrire dans la filiation de Zidane et sa "panenka" réussie en finale du Mondial-2006. Rien que ça ! Mais on distingue mal l'ironie du premier degré chez ce personnage.
Et puis, la "panenka", ce tir piqué en feuille morte, est davantage l'apanage du Loco que de Zizou. Il l'avait déjà fait par exemple en Copa America contre le Brésil.

"On est habitué à ses trucs de fou!, rigole le capitaine des Charruas, Diego Lugano. Mais il a autant de folie que d'intelligence, puisqu'il observe le gardien". Et c'est bien pourquoi il avait demandé à Tabarez de tirer en cinquième et non en troisième comme prévu...

"J'ai vu qu'il (le gardien ghanéen Richard Kingson) plongeait avant que le tireur arrive sur le ballon, explique Abreu. Sachant que ce penalty valait une qualification pour les demi-finales, je le voyais mal ne pas bouger".

Des buts, il en a marqué beaucoup en seize ans de carrière, 305 exactement (comprenant ses 26 buts en sélection), ce qui en fait le meilleur buteur parmi les 736 joueurs présents au Mondial-2010, trois longueurs devant Thierry Henry.

Son truc, c'est anticiper l'erreur défensive. "La tête joue un rôle énorme, avance Abreu. La réflexion importe beaucoup dans ces situations. Cela m'a aidé à toujours penser à l'erreur, même d'un de mes partenaires, à penser qu'un défenseur peut tomber, et à continuer l'action quand on tire de loin, au cas où le gardien relâcherait le ballon".

Son parcours est tout aussi hors norme: il a joué dans 17 clubs de sept pays, traversant l'Amérique latine en diagonale, de l'Argentine au Mexique, et effectuant quelques escapades en Europe, guère concluantes, au Deportivo La Corogne en Espagne, en Grèce et en Israël. Mais il est devenu une idole à Botafogo (Brésil) où il évolue désormais.

Lui qui avait commencé dans le basket et le volley, avant d'opter définitivement pour le football, est une mine d'or pour les journalistes. Comme il le confirme par cette drôle d'anecdote: "Je jouais au basket et je travaillais dans un journal. On m'a demandé d'interviewer le meilleur joueur du match, et comme

RFI

Lundi 5 Juillet 2010 - 16:10


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter