Mondial 2014: les Bleus au Brésil

Dégoulinante d'orgueil, l'équipe de France a joué le match parfait pour s'ouvrir les portes du Brésil. Quelque chose de fort s'est passé mardi. Notre antisèche.



Le jeu : Engagement, pressing, mouvement... le détonnant cocktail bleu

Deux choses ont frappé à l'entame de ce barrage retour: la position très haute des Bleus sur le terrain (Varane et Sakho ont souvent été seuls dans la moitié de terrain tricolore dès le premier quart d'heure) et surtout, la férocité de leur engagement. Fidèles à leur promesse, ils ont mis une détermination, une envie et un fighting spirit à hauteur de l’événement. Conséquence presque évidente de ce pressing incessant, les occasions ont suivi, nombreuses. Les buts aussi. Résultat, le premier acte aura probablement été la meilleure mi-temps de l'ère Deschamps, en dépit de la qualité médiocre de la pelouse, qui n'a pas facilité la tâche des vingt-deux acteurs. Et plus encore que le système, ce 4-3-3 laissé de côté depuis la tournée estivale en Amérique du Sud, c'est l'attitude qui a fait la différence.

Paradoxalement, après l'expulsion de Khacheridi en tout début de seconde période, les Français ont parfois eu un peu plus de mal à mettre du mouvement. Conséquence, sans doute, de la débauche d'énergie colossale des 45 premières minutes. Mais il y a toujours eu ce souci de mettre de la vitesse, d'essayer au moins. Et ça a fini par payer. Les Bleus ont joué comme des morts de faim, comme on rêvait de les voir jouer depuis longtemps, sans plus oser l'espérer. Mais la claque de Kiev, finalement, aura agi comme un salvateur détonateur. Ces Bleus ont eu besoin de sentir le danger d'une non-qualification pour prendre leur destin à bras le corps. C'était le prix à payer pour vivre une telle soirée.


Les joueurs : Sakho le titan

Autant Didier Deschamps avait été malheureux dans ses choix à Kiev (Nasri, Rémy, Abidal...), autant il a eu le nez creux mardi soir. Les cinq joueurs qu'il a fait entrer pour cette seconde manche ont très largement justifié sa confiance. A commencer par Mamadou Sakho, absolument monstrueux, aussi bien dans sa production défensive que dans son apport offensif. Il a fait son Thuram, l'oubli défensif en moins. S'il fallait n'en retenir qu'un, ce serait forcément lui. Mais ce serait injuste. Que dire de Yohan Cabaye, remarquable dans son rôle de sentinelle? Et Benzema, buteur pour la troisième fois en quatre matches, et Varane, sobre mais précieux. Oui, Deschamps a eu du nez. Au-delà des "entrants", toute l'équipe est à mettre à l'honneur. "On a une occasion en or de montrer qu'on peut jouer comme une équipe", avait soufflé Lloris lundi. La parole a été suivie d'actes.

 
La stat : 5

La seule qui compte ce soir. L'équipe de France va disputer sa cinquième phase finale de Coupe du monde consécutive. Il y a vingt ans et deux jours, le funeste France-Bulgarie avait scellé la dernière absence en date des Bleus d'une grande compétition internationale (Coupe du monde ou Euro). 2014 ne sera pas 1994. La France avait raté le dernier Mondial sur le territoire américain. Elle sera de la fête au Brésil.


Le tournant qui n'a pas eu lieu : les deux minutes qui ont fait basculer le destin des deux équipes

Les Ukrainiens ont fait passer deux ou trois frissons dans le Stade de France. Juste avant la mi-temps, notamment, quand Skaho, Debuchy puis Cabaye ont éteint trois occasions nettes coup sur coup. Mais l'action qui aurait pu tuer les Bleus se situe à la 70e minute: la seule véritable occasion ukrainienne de la seconde période avec ce ballon qui traine trop longtemps dans la surface tricolore, cette frappe déviée par Sakho et cet arrêt de Lloris au nez et à la barbe de Zozulya. Deux minutes après ce gros coup de stress arrivait le troisième but libérateur...


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Mercredi 20 Novembre 2013 09:42


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