Mort Cheikh Mawlany Sané à Rebeuss :Il s'agit bien de tortures, 2 gardes pénitentiaires et 3 détenus mis aux arrêts

Tel est pris qui croyait prendre. Du nouveau dans l’affaire du détenu Cheikh Mawlany Sané qu’on aurait selon le certificat de genre de mort ligoté, bâillonné avant d’être étouffé jusqu’à ce que mort s’en suive. Les soupçons de tortures qui ont longtemps été évoquées dans le cadre du scandale prennent des allures d’évidence. Le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba qui avait exigé toute la lumière sur l’affaire, le mystère se dissipe. Les premières têtes viennent de tomber. Il s’agit de deux (2) gardes pénitentiaires de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Rebeuss identifiés comme les présumés tortionnaires. Enfonçant la police, l’administration de ladite prison n’avait pas manqué d’accuser que le détenu avait été admis à la MAC dans un sale état.



La famille de Cheikh Mawlany a gain de cause.   N’ayant jamais cessé de crier au « meurtre », à côté de la Ligue Sénégalaise de Défense des Droits de l’Homme (LSDH), elle peut exulter. L’enquête livre ses premiers résultats. Et la dite thèse de torture se confirme. En effet, deux (2) gardes pénitentiaires de Rebeuss viennent d’être mis aux arrêts. Ils sont identifiés comme les auteurs présumés de ces actes de tortures. Ils ont été arrêtés par la police. Ces mêmes forces de l’ordre que l’administration de la MAC avaient mis aux bancs des accusés car avait-elle dit Cheikh Mawlany Sané a été admis à Rebeuss dans un sale état.
Dans leurs investigations, les policiers ont constaté que le détenu à été extrait de sa cellule, menotté deux fois entre 02 heures et 03 heures du matin.

Pis, ils ont même découvert les traces laissées par les menottes sur les mains du défunt qui arrêté le 25 novembre 2013 est décédé une semaine après le 1er décembre dernier. Le Procureur de la République est saisi pour pouvoir faire l’autopsie qui livre de fracassantes révélations. Mais déjà, le certificat de genre établit par le Pr Gisèle Woto Gaye de l’hôpital Aristide Le Dantec révèle « une présence de multiples plaies contuses au niveau du dos, du cou et du cuir chevelu » en concluant que « Cheikh Mawlany Sané est mort à la suite d’une asphyxie mécanique par strangulation dans un contrôle de coups et blessures par objet contondant ». 


Dans le cadre de cette affaire, mêmes les codétenus du défunt mis au banc des accusés, trois (3) d'entre eux ont été arrêtés en même temps que les gardes pénitentiaires, livre la presse du jour. 

Dié BA

Samedi 21 Décembre 2013 10:06


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