Mouctar Diallo s'adresse aux journalistes avant que n'éclatent les violences à Conakry, le 28 septembre 2009.
Mouctar Diallo a été libéré vendredi 5 février 2010, mais c'est seulement ce samedi 6 février que l'a annoncé Aliou Barry, le président de l'ONDH, l'Observatoire national des droits de l'homme (ONDH) dont le militant guinéen est membre. L'ancien employé de l'ambassade des Etats-unis, à la retraite, avait été interpellé le 26 novembre par des agents du ministère chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme pour avoir accordé un entretien à la radio Voix de l'Amérique (VOA) à propos du massacre d'opposants au stade de Conakry le 28 septembre dernier (156 morts et disparus, selon l'ONU).
Mouctar Diallo avait d'abord été détenu au camp militaire Alpha Yaya Diallo, à la périphérie de Conakry, puis au PM3, une brigade de la gendarmerie située au centre de la capitale :
« Dans l’ensemble, nous avons vécu comme tous les autres prisonniers, dans des conditions franchement difficiles. (...). On m’avait reproché d’avoir accordé une interview à une radio étrangère et d’avoir exprimé certaines choses par rapport au 28 septembre 2009 bien que je ne fusse pas au stade mais j’ai juste donné l’interview sur ce que j’ai fait dans mon secteur et ce que j’ai appris des autres. C’est autour de ça qu’on m’a fait des reproches. C’est effectivement une atteinte à la sûreté de l’Etat qui avait été mise sur mon dos. Atteinte à la sûreté de l’Etat, je crois, est un peu excessif ».
Enfin conclue-t-il, « je considère que mon séjour là a été un pèlerinage pour nous et une grande expérience. Je souhaite que le gouvernement continue la réconciliation nationale. Je souhaite que les institutions internationales et le gouvernement puissent collaborer pour l’amélioration des conditions de vie dans les prisons parce que, ce qui est sûr, c’est que la promotion de l’image de la Guinée passe par la promotion et la protection des droits de l’homme à tous les niveaux ».
Et toujours en Guinée, des violences ont éclaté ce samedi entre des Chrétiens et des Musulmans à N'Zéré-Koré, à l'est du pays. Selon une source policière, il y a un mort et une trentaine de blessés.
Mouctar Diallo avait d'abord été détenu au camp militaire Alpha Yaya Diallo, à la périphérie de Conakry, puis au PM3, une brigade de la gendarmerie située au centre de la capitale :
« Dans l’ensemble, nous avons vécu comme tous les autres prisonniers, dans des conditions franchement difficiles. (...). On m’avait reproché d’avoir accordé une interview à une radio étrangère et d’avoir exprimé certaines choses par rapport au 28 septembre 2009 bien que je ne fusse pas au stade mais j’ai juste donné l’interview sur ce que j’ai fait dans mon secteur et ce que j’ai appris des autres. C’est autour de ça qu’on m’a fait des reproches. C’est effectivement une atteinte à la sûreté de l’Etat qui avait été mise sur mon dos. Atteinte à la sûreté de l’Etat, je crois, est un peu excessif ».
Enfin conclue-t-il, « je considère que mon séjour là a été un pèlerinage pour nous et une grande expérience. Je souhaite que le gouvernement continue la réconciliation nationale. Je souhaite que les institutions internationales et le gouvernement puissent collaborer pour l’amélioration des conditions de vie dans les prisons parce que, ce qui est sûr, c’est que la promotion de l’image de la Guinée passe par la promotion et la protection des droits de l’homme à tous les niveaux ».
Et toujours en Guinée, des violences ont éclaté ce samedi entre des Chrétiens et des Musulmans à N'Zéré-Koré, à l'est du pays. Selon une source policière, il y a un mort et une trentaine de blessés.