Le film, de Moussa Tourés (photo ci-dessus) met aux prises les hommes à l’immensité de la mer, du ciel, et de l’inconnu.
Avant le Burkina Faso, La Pirogue a été déjà acclamé dans beaucoup de pays. Est-ce que cela a changé le message du film ?
Non, cela n’a rien changé. La direction est toujours pareille. Là, je viens du Canada, l’émotion que les gens ont eue, c’est l’émotion en général que tout le monde a eu. Quand on est avec des personnages, avec des gens, c’est une référence avec nous-mêmes. Les gens dans le film, on les trouve en chacun de nous. C’est un film humain donc la perception humaine ne change pas.
Projeter ce film au Fespaco, au Burkina Faso, cela change quelque chose ?
Ah oui, pour moi oui. Vous savez, nous faisons des films, mais nous n’avons pas des salles de cinéma. Les Africains ne voient pas les films africains. Ici, c’est le seul endroit où on les voit. Il faut que nos Etats se rendent compte de cela. Mais ils ne se rendent pas compte de cela. Eux, ils ne pensent pas que le cinéma soit une chose politique aussi. Ils s’occupent d’autre chose, alors que quand nous faisons des films, c’est pour le montrer aux Africains. Techniquement bien ou pas bien, mais le Fespaco est le seul endroit où les Africains vont voir mes films. A Dakar, ils n’ont pas encore vu le film, parce qu’il n’y a pas de salle. Même ici au Burkina, il y a un problème de salles. Ici, c’était notre monument de cinéma. Comment on peut sensibiliser, comment on peut voir nos films quand il n’y a plus de salle ? Les gouvernements en Afrique doivent arrêter d’avoir des 4x4 et tas de trucs et après se démerder pour mettre des salles.
Le Sénégal a annoncé qu'il allait créer un Centre national du cinéma. Qu’est-ce que cela va changer pour la situation cinématographique ?
Je pense que c’est bien. Nous avons plein d’espoir dans le nouveau gouvernement au Sénégal. En Afrique, on vit de l’espoir et du désespoir. C’est le sujet même de La Pirogue. En ce moment, on a vraiment de l’espoir. Les gens qui nous gouvernent actuellement sont assez intègres.
Les moyens vont-ils suivre ?
Je ne crois pas, parce que tout récemment, j’ai entendu notre ministre de la Culture parler de moyens. Mais il ne se rend pas compte. Ce sont des gens qui ne se rendent pas compte du cinéma. Aujourd’hui, on a une génération qui n’est jamais entrée dans une salle de cinéma ! Vous vous rendez compte de cette jeunesse ? Mais ceux qui nous gouvernent ont des salles de cinéma dans leur maison et voient des films indiens ou américains ou je ne sais pas quoi.
Source: RFI
Non, cela n’a rien changé. La direction est toujours pareille. Là, je viens du Canada, l’émotion que les gens ont eue, c’est l’émotion en général que tout le monde a eu. Quand on est avec des personnages, avec des gens, c’est une référence avec nous-mêmes. Les gens dans le film, on les trouve en chacun de nous. C’est un film humain donc la perception humaine ne change pas.
Projeter ce film au Fespaco, au Burkina Faso, cela change quelque chose ?
Ah oui, pour moi oui. Vous savez, nous faisons des films, mais nous n’avons pas des salles de cinéma. Les Africains ne voient pas les films africains. Ici, c’est le seul endroit où on les voit. Il faut que nos Etats se rendent compte de cela. Mais ils ne se rendent pas compte de cela. Eux, ils ne pensent pas que le cinéma soit une chose politique aussi. Ils s’occupent d’autre chose, alors que quand nous faisons des films, c’est pour le montrer aux Africains. Techniquement bien ou pas bien, mais le Fespaco est le seul endroit où les Africains vont voir mes films. A Dakar, ils n’ont pas encore vu le film, parce qu’il n’y a pas de salle. Même ici au Burkina, il y a un problème de salles. Ici, c’était notre monument de cinéma. Comment on peut sensibiliser, comment on peut voir nos films quand il n’y a plus de salle ? Les gouvernements en Afrique doivent arrêter d’avoir des 4x4 et tas de trucs et après se démerder pour mettre des salles.
Le Sénégal a annoncé qu'il allait créer un Centre national du cinéma. Qu’est-ce que cela va changer pour la situation cinématographique ?
Je pense que c’est bien. Nous avons plein d’espoir dans le nouveau gouvernement au Sénégal. En Afrique, on vit de l’espoir et du désespoir. C’est le sujet même de La Pirogue. En ce moment, on a vraiment de l’espoir. Les gens qui nous gouvernent actuellement sont assez intègres.
Les moyens vont-ils suivre ?
Je ne crois pas, parce que tout récemment, j’ai entendu notre ministre de la Culture parler de moyens. Mais il ne se rend pas compte. Ce sont des gens qui ne se rendent pas compte du cinéma. Aujourd’hui, on a une génération qui n’est jamais entrée dans une salle de cinéma ! Vous vous rendez compte de cette jeunesse ? Mais ceux qui nous gouvernent ont des salles de cinéma dans leur maison et voient des films indiens ou américains ou je ne sais pas quoi.
Source: RFI
Autres articles
-
Afro-Club, le Hit des platines avec DTM, Viviane Chidid et Kalipsxau
-
Projection en avant-première du documentaire sur Me Abdoulaye Wade au cinéma Pathé de Dakar mardi prochain
-
Miss Sénégal 2024 : Mame Fama Gaye de Fatick sacrée
-
SODAV: Ngoné Ndour réélue pour un 3e mandat
-
Fête de la musique : Dakar, également, entend se mettre dans l'ambiance