Moustapha Diakhaté déchire la saisine de l’Assemblée nationale par les avocats de Sonko

​L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté, appelle à la raison les avocats d’Ousmane Sonko à propos de leur saisine du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, concernant la levée de l’immunité parlementaire de leur client, le député Ousmane Sonko. Moustapha Diakhaté pense que ces avocats doivent attendre que l’affaire atterrisse en justice pour pouvoir plaider la cause de leur client…



L’Assemblée nationale n’est pas un tribunal. C’est du moins ce qu’a tenu à faire comprendre l’ancien président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar aux avocats d’Ousmane Sonko qui ont saisi le président de l’hémicycle sur quelques point concernant la levée de l’immunité parlementaire de leur client. Sans prendre parti, Moustapha Diakhaté demande à ce collectif de respecter l’institution parlementaire et d’éviter de faire fausse route.

« Cette saisine des avocats d’Ousmane Sonko au président de l’Assemblée nationale est inacceptable. Ils ont fait fausse route. Ces avocats doivent comprendre que l’Assemblée nationale est une institution de la République qui n’est pas un tribunal. La commission adhoc qui se chargera d’étudier la demande de levée d’immunité d’Ousmane Sonko n’est pas non plus un tribunal » précise l’ancien patron de la majorité parlementaire.

Dans cette affaire, estime Moustapha Diakhaté, les avocats du leader de Pastef les Patriotes n’ont pas des exigences à formuler au président de l’Assemblée nationale. En effet, soutient-il, ils doivent plutôt attendre devant la justice pour plaider la cause de leur client. Il ajoute qu’il est bien possible de combattre la majorité dans ce dossier. D’où la nécessité pour les avocats de rester optimistes.

Dans cette procédure de levée d’immunité parlementaire, explique-t-il, Ousmane Sonko ne peut être assisté que par seul un député. « Les gens doivent respecter les institutions. On peut combattre la majorité actuelle. On peut même combattre le président Moustapha Niasse. Mais il ne faut pas le confondre avec l’institution qu’il préside. Parce que cette institution appartient à tous les Sénégalais. Ce que l’Assemblée nationale peut faire aujourd’hui, la seule personne qu’elle doit entendre, c’est le député Ousmane Sonko. Et ce député ne peut être assisté que par un député. Les avocats n’ont pas leur place dans cette affaire pour le moment. Ils doivent comprendre cela. Cette lettre est inacceptable. Ousmane Sonko doit dire à ces avocats de respecter l’institution parlementaire. Si j’étais à la place de Moustapha Niasse, je n’allais pas recevoir cette demande. Ces avocats n’ont pas à lui écrire. Maintenant, s’ils veulent assister leur client, ils n’ont qu’à attendre, s’il y a des enquêtes à faire et que l’Assemblée accepte de lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. A partir de ce moment, ils peuvent entrer en action. D’ailleurs, les avocats ils font partie du pouvoir judiciaire. Ils ne peuvent pas ignorer que la séparation des pouvoirs est une exigence de la Constitution du Sénégal, qu’ils n’ont pas des exigences à formuler au président de l’Assemblée nationale » soutient l’ancien compagnon du président Sall. L’Assemblée nationale du Sénégal une institution indépendante, il nous en apprend des choses, Moustapha Diakhaté, taquine le journal Le Témoin.

AYOBA FAYE

Vendredi 12 Février 2021 09:50


Dans la même rubrique :