François Hollande et Manuel Valls se sont relayés ces derniers jours pour appeler les cheminots à cesser leur mouvement de grève, sans succès. Un bras de fer est engagé dans lequel personne ne veut céder, et surtout pas l’exécutif, qui maintient sa volonté de mettre en œuvre sa réforme ferroviaire, malgré l’opposition de deux syndicats, la CGT et Sud-Rail. Il n’est donc pas question de reporter l’examen de ce texte, qui doit débuter mardi à l’Assemblée nationale. François Hollande a choisi l’option de la fermeté face à ce mouvement social. Le premier pour lui d’une telle ampleur.
Le président de la République, dont l’image est déjà particulièrement détériorée, ne peut pas prendre le risque de donner l’impression de céder, sauf à s’exposer à une accusation de faiblesse. Pour les mêmes raisons, il ne peut pas donner satisfaction aux intermittents du spectacle, même s’ils menacent le déroulement de nombreux festivals cet été. François Hollande fait le pari du pourrissement des mouvements, et au moins dans le cas de la SNCF, le chef de l’Etat espère qu’il aura le soutien de l’opinion, car la grève risque de nuire au bon déroulement des épreuves du bac et donc devenir très impopulaire.
Cette fermeté affichée n’exclut toutefois pas le dialogue, car il va bien falloir trouver les moyens de sortir de la crise. Et Manuel Valls l’a redit ce week-end, sa porte reste ouverte.