Des hommes armés surgissent de la forêt, et ouvrent le feu sur un autobus. Pour le gouvernement, il n'y a aucun doute, c'est une signature de la Renamo. Pour l'heure, l'ancien mouvement rebelle se fait discret, et se refuse à tout commentaire. Il faut dire que depuis lundi dernier, la tension est montée d'un cran lorsque l'armée a attaqué la principale base militaire de l'ex-guérilla.
Une passagère du bus témoigne :
« Nous sommes arrivés à Béga. Et 5 km plus loin, nous avons entendu des coups de feu. Subitement, on a commencé à tirer sur notre autobus. Des hommes ont surgi de la forêt et tiraient dans tous les sens. Ils ont atteint le conducteur de notre bus au front et au visage et il est mort sur place. Ensuite ils ont tiré dans les pneus. Là, nous nous sommes tous mis à courir. Cinq km plus loin, nous avons aperçu des véhicules en stationnement, des véhicules qui paraissaient de la police. Les gens nous ont demandé ce qui se passait, et nous leur avons raconté. Puis nous avons entendu une grosse détonation. Il s'agissait de notre autobus qui venait d'exploser. Nous avons tout perdu ».
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Mais après avoir accusé le pouvoir d'avoir rendu caduc l'accord de paix de 1992, la Renamo a réaffirmé son refus de toute escalade militaire et se dit prête à des pourparlers.
La veille, le président Armando Guebuza qui avait estimé que la paix est « menacée », a lui aussi appelé au dialogue.
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Mais dans cette attaque d'autobus, rien ne semble indiquer pour l'heure qu'il y ait une main invisible de l'ex-guérilla, même si le mode opératoire est le même. Car les cibles de la Renamo sont généralement des symboles du pouvoir : armée, police, et non la population civile.
S'agirait-il alors d'anciens guérilleros éparpillés dans la nature et sur lesquels leur chef Afonso Dhlakama, contraint à nouveau au maquis, n'a plus prise ? Rien n'est moins sûr.
En tous cas, des bandits armés pourraient aussi profiter de la tension pour commettre leur forfait.
Source : Rfi.fr
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