Les économistes estiment les pertes à 200 millions de dollars par jour (environ 147 millions d'euros), mais en réalité les conséquences sont exponentielles au fur et à mesure que le temps passe. C'est-à-dire que la première semaine, le coût est de 200 à 300 millions de dollars, mais le temps passant, les pertes vont augmenter car la fermeture des services publics a des conséquences sur le secteur privé.
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Un sous-traitant du Pentagone va par exemple mettre en chômage technique 2 000 personnes la semaine prochaine si la crise n’est pas réglée.
Le PIB en chute libre
Autre exemple, les parcs nationaux : 400 sites sont fermés. En octobre les parcs nationaux reçoivent près de 800 000 visiteurs quotidiens. Pour les États qui vivent du tourisme c’est une catastrophe. Ils estiment leurs pertes à 30 millions de dollars par jour de fermeture.
Les comptes seront faits a posteriori mais entre les salaires non versés, les contrats qui ne sont pas passés, les travaux qui ne sont pas effectués, les recherches suspendues et qu’il faudra recommencer... JP Morgan estime que chaque semaine qui passe fait baisser le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis de 1,3 milliards de dollars.
Le secteur de la santé particulièrement touché
Le secteur de la santé est l’un des plus touchés par la fermeture des services publics aux Etats-Unis : 50% des fonctionnaires sont en chômage technique, et notamment les chercheurs. Or de nombreux patients, atteints de maladies graves sont traités dans ces unités de recherche de pointe, et parmi eux des enfants.
La pression monte sur les sénateurs républicains qui tentent, c’est de la politique, de renvoyer la faute sur les démocrates. Les Représentants républicains demandent donc aux démocrates de permettre la réouverture des centres de recherche.
Vêtus de leur blouse blanche, les élus républicains qui travaillent dans le secteur médical ont tenu une conférence de presse. Renée Ellmers est infirmière en cancérologie pédiatrique, elle est aussi représentante républicaine de Caroline du Nord. « Si vous êtes une famille qui vient dans nos centre de recherche, c’est parce que vous êtes dans une situation critique. Je dis à Harry Ried, s’il vous plaît, votons au Sénat…Si vous refusez, sénateur Reid, vous en perdrez le sommeil.»
Harry Reid, sénateur démocrate, pour l’instant refuse de céder et de choisir entre les services. Tous ont introduit des demandes similaires. Les parcs nationaux par exemple, car les revenus de certains Etats dépendent presque entièrement des recettes touristiques. Fin de non recevoir des démocrates qui parient sans doute sur le pourrissement de la situation.
Souce : Rfi.fr