Mutilations génitales féminines au Sénégal : L’auteur de l’excision risque 5 ans de prison

Un arsenal juridique est en place pour lutter contre les mutilations génitales féminines au Sénégal mais le mal demeure toujours. « Le code pénal sénégalais réprime la pratique de l’excision avec une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. En dépit de cet arsenal juridique, les filles et les femmes continuent d’être victimes de l’excision, une pratique ancrée dans les traditions et considérée encore comme une norme sociale ». Malgré tout, « de remarquables progrès ont été accomplis au Sénégal dans l’accélération de l’abandon des mutilations génitales féminines/ excision », grâce à la sensibilisation.



Dans le but d’adhérer aux efforts entrepris dans ce domaine, l’Assemblée nationale du Sénégal, organise les 15 et 16 mars 2013 un atelier national sur la question, sous la tutelle de la Commission Santé, Population, Affaires sociales et Solidarité nationale, présidée par l’Honorable Alpha Baldé. Cette activité est soutenue par l’Association des Parlementaires Européens partenaires de l’Afrique (AWEPA), en coopération avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le Fond des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). L’atelier qui a pour thème, «le rôle des parlementaires dans l’abandon des mutilations génitales féminines», vise à conscientiser les députés de l’Assemblée Nationale sénégalaise récemment élus, ainsi qu’à identifier et encourager les initiatives parlementaires aboutissant à l’abandon des mutilations génitales féminines.

Environ 35 députés de l’Assemblée Nationale sénégalaise participeront à l’atelier, ainsi que des représentants de la Direction de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’Enfant, de Direction de la famille, de la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces et des organisations de la société civile telles que l’Association des femmes juristes du Sénégal, le Réseau Islam et Population, l’ONG Tostan et autres. Par ailleurs, le point de vue européen sera représenté par deux parlementaires membres de l’AWEPA.

Au terme de l’atelier, les députés sénégalais originaires de Kolda, entreprendront des rencontres de sensibilisation dans différents villages de la région, où le taux de prévalence de l’excision reste élevé.





Vendredi 15 Mars 2013 14:15


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