«On est cloîtré mon ami. Nous on est rentré chez nous avant 18h, ce sont les moutons qui bêlent dehors. C’est le désordre total. Ils tirent toujours, à l’arme légère, à l’arme lourde, au pistolet automatique, en tout cas, tout est mélangé…» Ainsi s’exprimaient quelques sources que nous avons pu joindre au téléphone, dans la soirée de ce jeudi 2 juin. A eux seuls, ces propos illustrent la situation de chaos que connaît Bobo Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, soumise à un couvre-feu décrété par le gouverneur des Hauts-Bassins et qui court de 18h le soir, à 6h du matin. La situation pourrait dégénérer vu que des éléments lourdement armés ont quitté Ouagadougou, avec visiblement pour mission de faire entendre raison à leurs "frères d'armes" bobolais.
Les hommes en tenue qui ont pris la ville de Bobo en otage depuis la nuit du mardi 31 mai ont même investi l’antenne de la Radio télévision de la capitale de la province du Houet, située à une dizaine de mètres du camp Ouézin Coulibaly et d’où est partie la mutinerie. Ils auraient signifié avoir un message pour le ministre de la Défense, qui se trouve être depuis le dernier remaniement de l’Exécutif, Blaise Compaoré, le Président du Faso lui-même. Tous les journalistes et autres agents de cette structure ont déserté l’endroit, sous la menace des armes, en prenant le soin, selon nos sources, de débrancher les émetteurs.
A l’heure où nous publiions cet article, ça tirait toujours. Un de nos informateurs a indiqué avoir vu des jeunes sur des bicyclettes, certains chaussés de simples sandales, arme au poing, tirant dans tous les sens. Depuis le début du mouvement, s’il est difficile de dénombrer les victimes, il faut noter, aux dires de nos sources, que des blessés, dont deux graves ont été conduits à l’hôpital Souro Sanon de Bobo Dioulasso. Sans être certain à 100%, notre source affirme que le vigile d’une pharmacie de la place, un vieil homme de 60 ans aurait succombé à ses blessures. Il faut noter qu’excédé par le pillage et autres actes de vandalisme dont ils ont été victimes, les populations ont manifesté dans la matinée du 2 juin, saccageant la mairie centrale où ils ont incendié du matériel et des véhicules, et la direction de la Douane.
Source: Fasozine
Les hommes en tenue qui ont pris la ville de Bobo en otage depuis la nuit du mardi 31 mai ont même investi l’antenne de la Radio télévision de la capitale de la province du Houet, située à une dizaine de mètres du camp Ouézin Coulibaly et d’où est partie la mutinerie. Ils auraient signifié avoir un message pour le ministre de la Défense, qui se trouve être depuis le dernier remaniement de l’Exécutif, Blaise Compaoré, le Président du Faso lui-même. Tous les journalistes et autres agents de cette structure ont déserté l’endroit, sous la menace des armes, en prenant le soin, selon nos sources, de débrancher les émetteurs.
A l’heure où nous publiions cet article, ça tirait toujours. Un de nos informateurs a indiqué avoir vu des jeunes sur des bicyclettes, certains chaussés de simples sandales, arme au poing, tirant dans tous les sens. Depuis le début du mouvement, s’il est difficile de dénombrer les victimes, il faut noter, aux dires de nos sources, que des blessés, dont deux graves ont été conduits à l’hôpital Souro Sanon de Bobo Dioulasso. Sans être certain à 100%, notre source affirme que le vigile d’une pharmacie de la place, un vieil homme de 60 ans aurait succombé à ses blessures. Il faut noter qu’excédé par le pillage et autres actes de vandalisme dont ils ont été victimes, les populations ont manifesté dans la matinée du 2 juin, saccageant la mairie centrale où ils ont incendié du matériel et des véhicules, et la direction de la Douane.
Source: Fasozine